Take Shelter de Jeff Nichols (grand prix), The Dynamitor de Matthew Gordon (prix du jury) et Detachment de Tony Kaye (prix de la critique et de la révélation Cartier) ont dominé sans surprise le palmarès de cette année. Le point commun de ces trois œuvres originales dans une sélection de bon niveau centrée sur les soucis d'une population angoissée ? Elles évoquent le mal de vivre de trois personnages attachants dans une Amérique où il ne fait pas bon être différent et fauché. Un père de famille paranoïaque, un gamin désargenté et un enseignant démotivé témoignent du mal de vivre d'un pays en crise.
Si tous les prix ont été bien accueillis par les festivaliers, l'excentrique Tony Kaye a déclenché une tempête d'applaudissements, ce samedi soir, en improvisant des remerciements chantés avec l'aide de la guitare qu'il a tenue fermement à la main pendant tout son séjour deauvillais.C. V.