Solondz secoué et frappé
festivalà Deauville, Caroline Vié
Honoré par le festival de Deauville qui avait déjà récompensé son deuxième film Bienvenue dans l'âge ingrat en 1996, Todd Solondz n'a pas pris la grosse tête pour autant. « Je pense qu'ils ont demandé à quinze personnes avant moi et que j'ai été le premier à dire oui », plaisante-t-il. Avant d'avouer : « Je suis flatté, mais je ne veux pas me mettre à croire que je suis devenu un cinéaste important. »
L'indépendance à tout prix
Le réalisateur de Happiness (1998) en bave pour monter ses films atypiques. « J'aurais pu travailler sur des grosses productions, mais cela ne m'intéresse pas de consacrer de l'énergie à des projets dont je ne suis pas amoureux. » Le cinéaste préfère conserver son emploi de professeur à New York plutôt que de faire des concessions à la mode hollywoodienne. « Bien que mes films soient noirs, je ne les considère pas déprimants : ils sont beaucoup moins durs que la vraie vie. » Dark Horse, son nouvel opus cruel, est un pur délice fort apprécié par les festivaliers, séduits par son sens de l'humour très noir.