Arielle Dombasle: «Arielle, je sens en vous un garçon sauvage»
INTERVIEW•La chanteuse se fait «Diva Latina» pour son sixième album...recueilli par Alice Coffin
Dans son dernier album, Glamour à mort, Arielle Dombasle jouait l'« Extraterrestre » avec Philippe Katherine. Pour le sixième, Diva Latina, sorti en mai, elle revisite des standards latino en mélangeant percussions et petits cris aigus. Une confusion des genres musicaux, donc. Confusion aussi des genres identitaires, puisque, dans les clips, elle se joue du féminin et du masculin.
C'est un album qui colle bien à l'été, non?
C'est très hymne à la joie, oui. Je voulais donner envie de danser dans la résurrection et l'émotion !
La résurrection???
Oui, le côté je revisite les standards mondiaux, le revival. Ces titres que j'ai choisis agissent comme des madeleines de Proust. Je recherchais aussi une unité dans l'album. J'ai opté pour garder le côté groove latino, le swing, et beaucoup de percus, des rythmes très roots.
Diva Latina, c'est le titre de l'album, mais encore?
La diva, dans la musique classique, c'est le personnage qui arrive à tout incarner. Qu'elle soit Chérubin ou Carmen, on y croit. Parce qu'elle fait tout passer à travers sa voix, ses vocalises, ses cris. Et dans cet album, effectivement, j'endosse différents rôles, en fonction des titres.
Des rôles multiples qu'on retrouve dans certains clips Comme « Porque te vas »...
Ah, mais ça c'est le travail du réalisateur Ali Mahdavi. Lui a une idée très spéciale de la féminité. Qui correspond à Kim Novak, ou surtout Marlene Dietrich. Donc il aime jouer sur le transgressif et il m'a dit : « Arielle, moi je sens en vous un garçon sauvage. » Donc j'ai joué un matador dans le clip. Parce que c'est clair que si j'étais un garçon, je serais plus brutale.
Autre mélange des genres, votre duo avec Mokobé, de 113, sur « Pata pata ».
J'avais été très impressionné par le « Loca, loca » de Shakira. Donc, pour « Pata, pata », je me suis dit que du rap ce serait bien, mais avec une très belle voix. Celle de Mokobé. « Il m'a dit, ouais, j'ai googlisée Arielle Dombasle, la meuf elle est trop, j'y vais ! » Voilà, ça, c'est Moko !