Festival de Cannes: Des films de cinéastes iraniens emprisonnés projetés
CINÉMA•n hommage est rendu à Jafar Panahi et Mohammad Rasoulof...E.M. avec Reuters
Deux films réalisés dans la semi-clandestinité par deux cinéastes iraniens condamnés dans leur pays seront projetés dans le cadre de la Sélection officielle du Festival de Cannes, qui ouvre mercredi.
Cinéatses iraniens
Dans un communiqué publié samedi, les responsables du festival international du film rendent hommage à Jafar Panahi et Mohammad Rasoulof, condamnés chacun à six ans de prison par la justice iranienne.
«Jafar Panahi et Mohammad Rasoulof, actuellement sous le coup d'une procédure judiciaire en Iran qui leur vaut une condamnation à six ans de prison et une interdiction de travailler de 20 ans envers laquelle ils ont fait appel, seront présents à Cannes avec deux films réalisés dans des conditions semi-clandestines et parvenus au Festival ces derniers jours», écrivent-ils.
Festival de Cannes
Le Festival diffuse un message de Jafar Panahi reçu jeudi. «Le fait d'être en vie et le rêve de garder le cinéma iranien intact nous encourage à dépasser les restrictions actuelles qui nous sont faites», dit le cinéaste de renommée internationale, à qui des hommages ont été rendus ces dernières années par la famille du cinéma, notamment à Cannes et à Berlin.
Sélectionné dans la catégorie Un Certain Regard, «Bé Omid é Didar» (Au revoir), de Mohammad Rasoulof, sera présenté le 13 mai. Il raconte l'histoire d'une jeune avocate de Téhéran en quête d'un visa pour quitter le pays.
Le film de Jafar Panahi et Mojtaba Mirtahmasb «In Film Nist» (Ceci n'est pas un film), sera projeté en séance spéciale le 20 mai. Ce film raconte la vie quotidienne de Jafar Panahi, dans l'attente du verdict de la cour d'appel.