Les Trans se réfugient dans le bon vieux rock

Les Trans se réfugient dans le bon vieux rock

Toujours innovantes et décalées, les Transmusicales de Rennes tenaient cette année une tête d’affiche de choix. Après neuf ans de carrières solo, les trois membres de The Fugees tentaient un retour par la France, jeudi*. Entre caprices de star et coiffure
© 20 minutes

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Toujours innovantes et décalées, les Transmusicales de Rennes tenaient cette année une tête d’affiche de choix. Après neuf ans de carrières solo, les trois membres de The Fugees tentaient un retour par la France, jeudi*. Entre caprices de star et coiffure afro extravagante, la chanteuse Lauryn Hill a tenu son statut de diva. La voix et le flow de la belle sont toujours là. Et son compère Wyclef Jean ne manquait pas d’énergie. Pourtant, n’en déplaise à leurs jeunes fans venus en masse les acclamer, les Fugees ont déçu. Dans un show monotone, ils ont enchaîné les tubes de l’album The Score. Son successeur, dix ans plus tard, est pour 2006 paraît-il. D’ici là, les Fugees devront retrouver cohésion et inspiration.Pendant que les Fugees faisaient leur show, d’autres « réfugiés » étaient hypnotisés par la musique entêtante des chinois de Iz. Une frange du public des Trans dédaigne en effet les têtes d’affiche à la recherche du frisson de la découverte. En la matière, on attendait beaucoup de jeunes groupes rock. Le « buzz » bourdonnait fort, et à tort autour des Américains de Clap your hands say yeah ! ou de l’Ecossais El Pres!dente. Les uns manquaient de pêche et d’expérience de la scène, l’autre en a fait des tonnes dans une mégalomanie rock sans saveur. Le spectacle du Nervous Cabaret, fanfare rock inclassable, a, lui, retenu l’attention. Tout comme le jazz déjanté et survolté des Japonais de The Soil & « pimp » Sessions.Néanmoins, cette 27e édition promettait un retour au racines du rock. Dans ce registre, les « historiques » de Primal Scream, The Undertones et Gang of Four ont séduit leurs fans. L’amusante rock’n’roll attitude de l’actrice-chanteuse Juliette Lewis a répondu à celle, plus pénible, d’un Anton Newcombe, leader de The Brian Jonestown Massacre, qui a insulté et agacé son public.Dimanche matin, à l’aube, les spécialistes s’écharpaient encore autour de la question de LA révélation de ces Trans : Champion, Pure Reason Revolution, Superthriller... ? Le tout en dansant sur les mixes d’Erol Alkan. Lire aussi en pages France. A Rennes, Benjamin Chapon* Ils seront ce soir à Paris (Bercy) avec le groupe Elvis White en première partie.

voyage Ecouter Adieu tristesse, c’est comme prendre un train de nuit en regardant défiler des paysages. Ce disque nous transporte au coeur d’une constellation musicale où brillent des chansons mid-tempo d’une belle amplitude.