CULTUREPar Toutatis, un redressement fiscal pour Uderzo

Par Toutatis, un redressement fiscal pour Uderzo

CULTURELe co-auteur d'Asterix est reconnu par l'administration comme illustrateur, ce qui change sa situation fiscale...
C.P.

C.P.

Le 27 décembre, à 84 ans, Albert Uder­zo reçoit une lettre: l'administration fiscale le prévient d’un redressement fiscal de 203.000 euros. «La bonne nouvelle est qu’après enquête, l’administration n’a relevé ni fraude ni négligence dans ma comptabilité», a révélé Uderzo au site Actualitté.

Ce redressement est en fait dû à un changement de statut au regard de l’administration. Le père d’Astérix avec Goscinny n’est pas reconnu comme co-auteur mais comme illustrateur, («profession non commerciale» selon le Fisc) ce qui change le montant des impôts qu’il aurait dû payer. Il est donc soumis rétroactivement, jusqu'à janvier 2007, à un redressement de 20 % sur l'ensemble des sommes déclarées sur les droits provenant de vingt-quatre albums.

«Mon cher petit Gaulois»

«J’ai bien évidemment été coauteur avec Goscinny des albums d’Asterix réalisés de son vivant, assure-t-il Actualitté, comme cela figure d’ailleurs en toutes lettres dans les contrats signés à l’époque avec Dargaud».

«La brutalité et le manque de respect avec lesquels, cinquante et un ans après la création d'Astérix, le fisc se réveille et me dénie le droit d'être le co-auteur de mon cher petit Gaulois» sont intolérables a-t-il confié au Figaro. «Voilà une déchéance que je n'accepte plus à mon âge! J'ai engagé un avocat spécialiste en droit fiscal et je vais me battre une nouvelle fois!»