MUSIQUEDenis Barthe revient sur la séparation de Noir Désir

Denis Barthe revient sur la séparation de Noir Désir

MUSIQUELe batteur a publié une vidéo sur le Net dans laquelle il s'explique...
Sandrine Cochard

Sandrine Cochard

C’est lui qui avait officialisé la fin du Noir Désir, le 30 novembre dernier. Jeudi, Denis Barthe, le batteur du groupe, est revenu sur cette décision, prise notamment après le départ du guitariste Serge Teyssot-Gay. Enervé de voir certains de ses propos «découpés, déformés, parfois interprétés», Denis Barthe a tenu à mettre les points sur les «i» dans une vidéo mise en ligne sur l’Internet.

>> Lire notre interview d’un expert du groupe: «Les relations ont toujours été tumultueuses dans Noir Désir»

«Je ne pars à la suite de personne, je ne lâche personne, répond-il à certains médias ayant opté pour des titres aux raccourcis maladroits. J’ai simplement annoncé que l’histoire de Noir Désir était finie en tant que telle parce que ça me paraissait évident.»



DENIS BARTHE : ceci dit pour être clair.
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«Je tiens à préciser que mes propos n’engagent que moi. Il n’y a sur l’annonce de la fin de Noir Désir que j’ai associé Jean-Paul Roy et Bertrand Cantat à mes déclarations. Tout le reste ne concerne que moi, c’est ce que je pense profondément», ajoute-t-il, précisant qu’il ne compte pas donner de nouvelles interview.

«La tourmente de Vilnius»

Puis il revient sur le départ de Serge Teyssot-Gay, annoncé via un bref communiqué. «Je ne peux pas dire que j’ai été totalement surpris car lors des dernières répétitions de Noir Désir, des tensions fortes sont apparues entre nous», reconnaît Denis Barthe. Un silence plus tard, il reprend: «Je pensais que nous pouvions passer au-dessus», avant d’assurer «respecter les raisons de Serge». «Je fais part de ma décision de ne pas reprendre avec Noir Désir, pour désaccords émotionnels, humains et musicaux avec Bertrand Cantat, rajoutés au sentiment d'indécence qui caractérise la situation du groupe depuis plusieurs années», avait invoqué le guitariste pour expliquer son départ. Une «situation d’indécence» avec laquelle Denis Barthe affirme ne pas être d’accord. «Ce n’est pas Noir Désir qui s’est retrouvé au centre de la tourmente de Vilnius, souligne Denis Barthe, faisant référence à la mort de Marie Trintignant sous les coups de Bertrand Cantat, son compagnon à l’époque. Dès le départ, nous nous sommes attachés à ne pas répondre aux attaques les plus basses, à ne pas faire cas des rumeurs les plus nauséabondes. Nous avons fait preuve de discrétion et de retenue.»

Enfin, Denis Barthe confirme que c’est le départ de Serge Teyssot-Gay qui a conduit à la fin de Noir Désir. «Il fallait l’annoncer par honnêteté envers nous-même, envers notre entourage (..), envers notre public.» Une fin qui l’a «profondément touché» car elle signe la fin d’une amitié de 30 ans. «Ce qui est paradoxal, c’est que ce soit moi qui me soit senti obligé d’intervenir car j’étais probablement celui qui avait le moins envie que cette histoire s’arrête», confie-t-il. Et de conclure, à l’attention de ceux qui espéraient un retour de Noir Désir sur scène: «La fin d’une histoire est obligatoirement le début d’autre chose.»