Les antisèches de Marianne Faithfull
Marianne Faithfull débute sa tournée française ce soir à Strasbourg. Cette fois, pas d’arrêt à Paris, ville où la lady du rock s’est déjà produite avant l’été et où elle s’est désormais installée. Après des années d’errance et de flirts dangereux avec l’© 20 minutes
Marianne Faithfull débute sa tournée française ce soir à Strasbourg. Cette fois, pas d’arrêt à Paris, ville où la lady du rock s’est déjà produite avant l’été et où elle s’est désormais installée. Après des années d’errance et de flirts dangereux avec l’alcool et la drogue, l’ex-égérie des sixties s’est rangée. Ne reste de ses excès passés qu’une voix rauque qui donne le frisson. Et une aura qui a incité PJ Harvey ou Nick Cave à collaborer sur son dernier album, Before the Poison – plus de 40 000 exemplaires vendus en France. «J’ai toujours eu de la chance, confie-t-elle, incrédule. J’ai débuté en travaillant avec Mick Jagger dans les années 1960 et ça continue à fasciner des artistes actuels. » Pas étonnant : à l’heure où les chanteuses sont formatées pour être lisses et sans défauts, la Faithfull déballe sans honte ses failles. Même sur scène. Pétrie de trac, bougeant peu, elle ne se souvient pas toujours de ses paroles et s’aide d’antisèches qu’elle décrypte, lunettes sur le nez. Et alors ? On reste captivé par son timbre gagnant en assurance au fil du concert, par son élégance sobre, par un répertoire où se télescopent classiques (As Tears Go By, Broken English) et titres récents. Isabelle Chelley Ce soir à Strasbourg (Festival Musica), du 3 au 8 octobre à Marseille (Théâtre du Gymnase), le 10 à Lyon (Auditorium Maurice Ravel).