L'hôtel Drouot épinglé
CULTURE•Un rapport accablant a été remis au ministère de la Justice...20 Minutes avec AFP
De l’hôtel Drouot, on connaît surtout ses ventes aux enchères. Un rapport met en évidence ce vendredi l'opacité du célèbre hôtel des ventes qui réunit 70 commissaires-priseurs, a révélé vendredi le quotidien Les Echos.
Liste de reproches
Réclamé par le ministre de la Justice après un scandale de détournements d'oeuvres d'art en 2009, ce rapport sur les coulisses de Drouot fustige l’institution. «Conservatisme organisé», «gouvernance minimaliste», «dispositif statutaire fermé», «méthodes de travail dépassées»… La liste des reproches est longue. Sans compter «la baisse de la qualité de ses marchandises», «une opacité des structures et des circuits», «un déficit d'encadrement juridique» ou encore «une faiblesse du règlement intérieur».
Pire: les rapporteurs, qui préconisent de restaurer la confiance, dénoncent «une irresponsabilité des manutentionnaires», là où «l'usage prime sur le contrat formalisé», note le quotidien.
Après le scandale, révélé à la fin 2009, des vols opérés à Drouot par les manutentionnaires de l'hôtel - baptisés les Savoyards - la ministre de la Justice, qui a autorité sur les commissaires-priseurs judiciaires, a confié à trois hauts fonctionnaires le soin d'auditer Drouot. Remis à la fin avril au garde des Sceaux, le rapport n'a toujours pas été rendu public, précise le quotidien économique. Interrogé par l'AFP, le ministère de la Justice a indiqué que Michèle Alliot-Marie s'exprimera sur ce sujet dans les semaines à venir.