La saison 2 de « Drag Race France » sera « moins Bisounours » que la 1

« Drag Race France » : Les queens ne veulent pas souffrir de la comparaison avec la saison 1

TELEVISIONLa compétition de drag-queens revient ce vendredi sur France.tv Slash et France 2 pour une deuxième saison. Objectif : confirmer l’engouement de la première édition
Fabien Randanne

Fabien Randanne

L'essentiel

  • La saison 2 de Drag Race France est lancée ce vendredi 30 juin 2023. Le premier épisode sera en ligne dès 18 heures sur France.tv Slash et il sera diffusé sur France 2 en deuxième partie de soirée.
  • « Il y a un an ; on nous demandait si ça allait être bien par rapport à la version américaine d’origine, ou alors, carrément, on nous affirmait que ça allait être nul. Maintenant, on nous demande si ça va être aussi bien que la saison 1, c’est bon signe ! », s’amuse l’auteur de l’émission, Raphaël Cioffi.
  • « La saison 1 a rassuré le milieu, les drags ont vu qu’elles étaient dans un endroit où elles étaient respectées, affirme Nicolas Missoffe, producteur chez Endemol. On a reçu plus d’une centaine de candidatures, comme l’année dernière, mais il y avait cette fois moins d’amatrices. »

«Il y a un an, on nous demandait si ça allait être bien par rapport à la version américaine d’origine, ou alors, carrément, on nous affirmait que ça allait être nul. Maintenant, on nous demande si ça va être aussi bien que la saison 1, c’est bon signe ! », fanfaronne Raphaël Cioffi. L’auteur de Drag Race France a de quoi être serein à l’approche du lancement de la deuxième saison de la compétition de drag-queens, ce vendredi, à 18 heures sur France.tv Slash et en deuxième partie de soirée sur France 2. L’édition précédente à été un succès d’audience et d’image et le programme n’est plus attendu au tournant, mais avec impatience.

« La saison 1 a rassuré le milieu, les drags ont vu qu’elles étaient dans un endroit où elles étaient respectées, affirme Nicolas Missoffe, producteur chez Endemol. On a reçu plus d’une centaine de candidatures, comme l’année dernière, mais il y avait cette fois moins d’amatrices. On sait que beaucoup attendent d’être au niveau pour se présenter dans le futur. »

« J’étais sûre de la qualité du programme »

Onze drags ont été retenues - une de plus qu’en saison 1 - pour succéder à Paloma. Parmi elles, plusieurs avaient déjà tenté leur chance l’année dernière. A l’instar de Cookie Kunty. « En fin de compte, c’est bien tombé que je n’ai pas été prise parce que je devais assurer la promotion d’un film [Trois nuits par semaines de Florent Gouelou dans lequel elle incarne l’un des rôles principaux]. Je me suis davantage amusée au casting la deuxième fois, j’étais sûre de la qualité du programme. »

Figure emblématique de la scène de la capitale, Cookie Kunty anime depuis plusieurs années au Who’s, à Paris, la « Drag Me Up »… un concours de drag. Aussi, elle entend bien profiter de l’émission pour sortir de son rôle de matriarche. « Participer à Drag Race France ne me faisait pas peur, j’avais envie de renouer avec mon artistique et de me challenger. Ce n’est pas forcément la compétition qui m’animait mais me comparer avec d’autres artistes, travailler ensemble, c’est excitant », confie-t-elle à 20 Minutes.

« On veut montrer qu’on n’est pas dans la régression »

Keiona, elle, a failli être du casting de la saison 1. « Je suis allée à jusqu’à la dernière étape, mais j’ai été prise à Legendary », révèle celle qui est la « mother » de la House of Revlon avec laquelle elle a fini à la troisième place de la compétition de voguing américaine. « La saison 1 a chauffé la salle. Nous, en saison 2, on profite de l’engouement autour », admet-elle avec le sourire.

« L’année dernière, il y avait du niveau. Nous, on a voulu montrer que la deuxième saison était là pour ancrer la chose, que ça ne fait que monter, qu’on n’est pas dans la régression. C’est plaisant de voir qu’on se dépasse, qu’on va au bout de nous-mêmes. C’est un show collectif, donc si tout le monde y met du sien, ça porte », estime Piche. Elle applaudit le fait que Drag Race France ait trouvé une identité qui lui est propre en prenant des libertés par rapport au format américain : « C’était important de voir que le programme pouvait représenter plein de styles de drags, comme moi qui ai une barbe. »

« On ne peut pas résumer le monde en onze personnes »

« On a envie de représenter un maximum d’identités, d’histoires, d’arts, mais on ne peut pas résumer le monde en onze personnes », reconnaît Raphaël Cioffi. Il n’en demeure pas moins que cette nouvelle édition verra participer, entre autres, Rose et Punani, qui se produisent généralement en duo, une Suissesse, Moon, mais aussi Kitty Space, première drag asiatique de la compétition française, ou encore Mami Watta et Keiona venues de la scène ballroom. « C’était important que cette scène soit représentée, salue Kiddy Smile, qui retrouve son rôle de juré permanent au côté de Daphné Bürki. Avec la scène drag, elles communiquent beaucoup et empruntent énormément l’une à l’autre. C’était plaisant, par exemple, de voir un vrai dip [une figure rebaptisée "death drop" par les drags] ou plein de choses empruntées à la communauté ballroom mais qui étaient utilisées correctement. »

La production a également annoncé plusieurs nouveautés dont l’épreuve du « musidrag », à savoir une comédie musicale au cœur d’un des épisodes qui, nous promet-on, devrait être particulièrement mémorable. Le premier maxi-défi, dont nous avons eu un aperçu, est inattendu pour un premier épisode. Il doit donner le ton d’une saison cherchant à aller là où on ne l’attend pas forcément. « On essaie de surprendre, affirme Raphaël Cioffi. Je déteste quand on me dit : "Génial cet invité ou cette épreuve ! J’y avais trop pensé !" » Autre chose ? Oui, nous prévient Cookie Kunty : « Ce sera moins Bisounours que la première saison. »