Le dernier long métrage de la réalisatrice Jeanne Henry, Je verrai toujours vos visages, sortira dans les salles mercredi 29 mars. Leïla Bekhti campe le rôle d’une jeune femme qui a été braquée sur le lieu de son travail et qui participe à des rencontres de justice restaurative. En d’autres termes, des victimes de violences dialoguent avec des auteurs de délits. Le personnage incarné par l’actrice n’est pas fictif. La réalisatrice s’est inspirée de l’histoire d’Elisabeth.

Dans les années 2010, cette femme a été victime d’un braquage dans un magasin dans le sud Vaucluse tout comme le personnage de Leïla Bekhti. Les malfaiteurs n’ont jamais été identifiés, raconte France Bleu Vaucluse. Cinq ans après les faits, encore traumatisée malgré un suivi psychiatrique, elle a ressenti le besoin de participer à des rencontres de justice restaurative. « La première réunion, ça a été libérateur. Les douleurs psychologiques sont parties en un instant », a-t-elle témoigné auprès de nos confrères.

Des malfaiteurs la rassurent

Lors de ces discussions, elle a pu parler de sa plus grande peur : croiser ses braqueurs dans la rue et qu’ils s’en prennent à elle après l’avoir reconnue. Les malfaiteurs présents lui ont expliqué que « s’ils devaient recroiser quelqu’un à qui ils ont fait du mal, ce serait eux qui changeraient de chemin de peur qu’on les reconnaisse ». Des mots qui l’ont apaisé.

Adèle Exarchopoulos, Dali Benssalah, Élodie Bouchez, Gilles Lellouche, Miou-Miou, Jean-Pierre Darroussin, Denis Podalydès, Fred Testot partagent l’affiche avec Leïla Bekhti dans ce long métrage.