technologieUne intelligence artificielle authentifie un tableau d'Auguste Renoir

Une intelligence artificielle authentifie un tableau d'Auguste Renoir

technologieL'outil a comparé le portrait à 206 peintures authentiques de Renoir
20 Minutes avec agence

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C'est une grande innovation dans le monde de l'histoire de l'art : l'intelligence artificielle permet désormais d'authentifier des tableaux sur lesquels un doute subsiste. Comme le relate The Guardian, cette technologie a été utilisée par Sotheby's pour établir la paternité de l'œuvre Portrait de femme (Gabrielle) à Renoir. Le tableau a, de ce fait, été évalué entre 115.000 et 173.000 euros.

Une incertitude demeurait au sujet du portrait, même si le sujet ressemblait fortement à l'un des modèles favoris du peintre. Pour en avoir le cœur net, Sotheby's a fait appel à l'entreprise suisse Art Recognition qui s'appuie sur l'intelligence artificielle. Un outil a analysé plus de 200 peintures authentiques de l'artiste impressionniste, comparées à des œuvres du même mouvement et de la même époque. Sur la base de ces évaluations, Art Recognition a conclu qu'il y avait 80,58 % de chances que Portrait de femme (Gabrielle) ait bien été peint par Auguste Renoir.


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Polémique dans le monde de l'art

Le recours à l'intelligence artificielle dans ce contexte ne fait toutefois pas l'unanimité. Un historien de l'art, présentateur de l'émission « Lost Masterpieces » sur BBC Four, a expliqué pourquoi il était contre : « La technologie est particulièrement faible dans son incapacité à prendre en compte l'état d'une peinture ». Et d'ajouter : « Si un évaluateur d'art humain proposait de donner un "certificat d'authenticité" coûtant des milliers de dollars, basé sur rien de plus qu'une photo d'iPhone et une connaissance partielle de l'œuvre d'un artiste, on se moquerait de lui. »



Art Recognition s'est défendu en plaidant l'aide non négligeable apportée par l'intelligence artificielle, en complément de l'expertise de véritables experts du monde de l'art. « Nous comprenons que les connaisseurs puissent se sentir menacés par cette technologie, mais nous n'essayons pas de les écarter », a déclaré la directrice.