Montpellier : Avec « Just Dance », Irina fait danser les foules, pour « oublier le reste »
JEUX VIDEO•La Montpelliéraine, fan depuis toute petite du hit d’Ubisoft, sera à la Foire de Montpellier, ce week-end, pour partager sa passionNicolas Bonzom
L'essentiel
- Irina est animatrice « Just Dance ». Cette Montpelliéraine de 21 ans fait danser chaque week-end des centaines de visiteurs, grâce au jeu d’Ubisoft.
- Mais ce hit made in France, qui passionne la jeune femme depuis toute petite, fut aussi une échappatoire, pour elle, lorsqu’elle était adolescente.
- « Ce n’est pas que de la danse, confie-t-elle. Ce jeu peut véritablement apporter du bien-être. Sur les événements, on est joyeux, il n’y a aucun jugement. »
Chaque week-end, Irina embarque avec elle des centaines d’apprentis danseurs dans de folles chorégraphies. Cette Montpelliéraine de 21 ans, animatrice Just Dance, pousse les visiteurs des festivals à se trémousser, en tentant de suivre les mouvements imposés par le célèbre jeu d’Ubisoft. « Je suis bookée jusqu’en décembre ! », se réjouit-elle. Elle sera ce week-end à la foire de Montpellier, pour initier les badauds à ce jeu culte.
Just Dance, dont le nouvel opus sort le 22 novembre, Irina l’a dans la peau depuis toute petite. Son papa, passionné de jeux vidéo, lui a mis, très tôt, une manette dans les mains, et lui a fait découvrir des classiques. Notamment « mes premiers Mario », sourit la jeune femme. Mais un jour de Noël, c’est un jeu pas comme les autres qui l’attendait au pied du sapin : Just Dance. Rapidement, Irina s’enflamme pour ce hit made in France.
« On dansait dans le salon, pour que tout le monde puisse en profiter ! »
« J’étais passionnée de danse et de musique, et à chaque Noël, mes parents me l’offraient, se souvient-elle. C’était pour moi le jeu parfait, que je voulais absolument avoir ! La première fois, j’avais 9 ans. Ce qui m’a plu, c’est la facilité que l’on a, avec ce jeu, à reproduire des chorégraphies. C’est vraiment très instinctif, Just Dance. » L’adolescente, dotée « d’une très bonne mémoire », très utile pour se souvenir des pas, et particulièrement douée en danse, est devenue, très vite, une championne de Just Dance. « On jouait souvent en famille, pendant les fêtes, à Noël, aux anniversaires, sourit Irina. On dansait dans le salon, pour que tout le monde puisse en profiter ! »
Le hit d’Ubisoft n’a pas seulement permis à Irina d’assouvir ses passions pour la danse et les jeux vidéo. Just Dance, c’était aussi, pour elle, une véritable échappatoire. « J’ai arrêté l’école tôt, à 17 ans, à cause de problèmes de santé, confie-t-elle. Mentalement, ça a été très compliqué. J’ai eu, malheureusement, une maladie physique, qui m’a touchée, particulièrement, au niveau du visage. Au lycée, ce n’était pas évident, le regard des autres sur soi. Ce qui m’a permis de surmonter ça, c’est Just Dance. C’est grâce à ce jeu, que j’ai réussi à oublier le reste. Ça a apaisé mes peurs. Ce fut très thérapeutique. »
« Just Dance peut véritablement apporter du bien-être »
Ce hit a pris tellement d’importance dans la vie de la jeune femme, qu’elle a eu l’idée alors qu’elle n’avait que 18 ans, d’en faire son métier. « Sur les salons de jeux vidéo, je filais tout droit sur les stands Just Dance, se souvient-elle. Des organisateurs ont fini par me dire "On voit que tu adores ça, pourquoi tu n’en feras pas ton métier ?" » Depuis, épaulée par un ami musicien, elle sillonne, sa Xbox sous le bras, les événements, pour partager sa passion. En espérant, peut-être, aider d’autres jeunes gens, mal dans leur peau, à s’assumer. « Ce n’est pas que de la danse, confie Irina. Just Dance peut véritablement apporter du bien-être. Sur les événements, on est joyeux, il n’y a aucun jugement. »
Et quand elle ne danse pas, Irina défile. La Montpelliéraine a tenté, l’année dernière, l’aventure Miss France. Même si elle n’a « jamais été intéressée par ce monde-là », poussée par des followers qui suivaient sur les réseaux sociaux ses aventures sur « Just Dance », elle a décroché l’écharpe de 1e dauphine de Miss Hérault, et 2e dauphine de Miss Cévennes. « Ce n’était pas du tout dans mes plans ! Je n’avais jamais regardé cette émission ! », se marre-t-elle. Mais « ça m’a apporté beaucoup de confiance en moi. Et puis, une fan de jeux vidéo, dans un concours de Miss, on pourrait se dire "Qu’est-ce qu’elle vient faire là, celle-là ?" Ça m’a permis de casser un peu ce stéréotype. Montrer que les jeux vidéo, ce n’est pas seulement des gens qui restent cloîtrés chez eux. »
La Foire de Montpellier, jusqu’au 17 octobre. Toutes les informations, ici.
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