100 emplois supprimés pour la maison Lacroix
HAUTE COUTURE•La justice s'est prononcée mardi...Avec agence
Est-ce la mort annoncée de la maison Christian Lacroix? En redressement judiciaire depuis juin dernier, la maison de couture jouait mardi sa survie devant le tribunal de commerce de Paris. Le couperet est tombé en début d'après-midi: la cour a décidé d'appliquer un plan de redressementdes propriétaires de la maison (le groupe Falic). Cette décision, qui reste le scénario le moins "dur", aura pour conséquence directe la suppression de 100 postes.
Pas de reprise
Lundi, l'avenir de la maison Lacroix semblait bien incertain puisque sur les deux repreneurs potentiels, aucun n'avait déposé de chèque à temps (ils avaient jusqu'à jeudi). Il n'y aura donc pas de reprise dans l'immédiat.
En octobre dernier, le dossier monté par le cheikh émirati Hassan ben Ali al-Naimi, sur lequel la maison avait fondé beaucoup d'espoirs, semblait pourtant le plus solide. Il est «vraisemblable que le tribunal de commerce de Paris retienne cette offre puisqu'elle satisfait les trois critères prévus par la loi: le maintien de l'activité, la sauvegarde des emplois et l'apurement du passif», déclarait alors l'administrateur judiciaire Régis Valliot. Mais ni Hassan ben Ali al-Naimi, ni le cabinet Bernard Krief Consulting (BKC) n'ont apporté de garanties financières à leurs propositions.
Une douzaine d'emplois sauvés
Mardi, le tribunal a tranché en faveur du plan de redressement des propriétaires de la maison de couture, le groupe américain Falic. Ce plan prévoit la suppression de 100 emplois. Cela signe la fin de l'activité couture et prêt-à-porter de la maison Lacroix. Ce plan prévoit également de payer les créanciers grâce aux licences Christian Lacroix.
Selon l'AFP, une douzaine d'employés, sur plus d'une centaine, devraient conserver leur emploi. Ils resteraient pour gérer les contrats de licence des accessoires et des parfums de la maison. Si la cour avait opté pour une liquidation judiciaire, tous les employés auraient été licenciés.
Mais «les jeux ne sont pas fermés, tout est encore possible», a déclaré à l'AFP Régis Valliot. Selon lui, de nouveaux acteurs pourraient encore émerger d'ici quelques mois, même s'il reconnaît qu'il n'existe pas «de plan B prêt dans les trois semaines qui viennent».