Lââm fait un retour sobre et éclectique
Depuis deux ans et l’échec cuisant de la comédie musicale Cindy, où Lââm tenait le premier rôle, la voix de la chanteuse de 33 ans ne résonnait plus que lors des concerts des Restos du coeur. Heureusement, Lââm a troqué ses pantoufles de verre contre des© 20 minutes
Depuis deux ans et l’échec cuisant de la comédie musicale Cindy, où Lââm tenait le premier rôle, la voix de la chanteuse de 33 ans ne résonnait plus que lors des concerts des Restos du coeur. Heureusement, Lââm a troqué ses pantoufles de verre contre des baskets qui lui vont mieux et orchestre son retour avec un nouvel album qui porte simplement son nom. Une sobriété de mise, à l’image de son look : exit les chapeaux excentriques et les costumes pailletés, elle s’est libérée de ses artifices. « J’ai voulu calmer le jeu, c’est une façon de me mettre à nu. Je n’allais quand même pas jouer les Spice Girls toute ma vie ! » Côté musique, l’éclectisme prime. « J’ai les fesses entre deux chaises : d’un côté, la chanson française plutôt sage et, de l’autre, la musique noire américaine plutôt soul. Comme Madonna, je ne veux pas me ranger dans un seul registre et faire toujours la même chose. En même temps, j’ai besoin d’être plus crédible. » Voilà pourquoi l’artiste a bataillé dur pour s’offrir les services de Rod Temperton – co-auteur, s’il vous plaît, de l’album Thriller de Michael Jackson – et de Jean-Jacques Goldman. Celui-ci signe deux titres, dont une ballade acoustique lumineuse (Tu es d’un chemin). Sans surenchère vocale, Lââm groove aussi en duo avec Lisa Stanfield, chanteuse soul britannique, et se libère sur un morceau soul rock écrit par Sinclair. Plus surprenante, sa version hip-hop de la BO de « Amicalement vôtre ». Une Lââm futée et affûtée. Ingrid Pohu