Avant le film, mais bien après l'oeuvre de Sempé et Goscinny, le Petit Nicolas passe en 3D, le dimanche à 9h30 sur M6, pour une série de 52 épisodes de 13 minutes. Les explications de Natalie Altmann, directrice des programmes jeunesse de la chaîne.

S'attaquer à un classique le Petit Nicolas, c'est prendre le risque de décevoir, non?

C'est surtout beaucoup de pression pour les scénaristes et les graphistes! Mais, on avait l'aval d'Anne Goscinny, la fille de René Goscinny. J'avais déjà travaillé avec elle en tant que productrice. Et Sempé a aussi suivi le projet.

Pourquoi la 3D?

Les illustrations du Petit Nicolas sont du type dessin de presse. Le trait de Sempé est enlevé, subtil et très graphique. Donc c'était compliqué de l'animer. On a choisi la 3D, après beaucoup de réflexions, car en trois dimensions, on peut davantage retrouver les yeux, les corps si particuliers des personnages.

L'écriture du Petit Nicolas use beaucoup du style indirect. Comment traduire cela à l'écran?

Et oui, à la lecture, on voit le monde à travers les yeux de Nicolas. Pour rendre cette voix intérieure on a utilisé des procédés visuels: des bulles de pensée qui traduisent la voix intérieure du personnage.

Ce dessin animé est-il lié au film qui va sortir fin septembre?

On était en contact avec les équipes. Par souci de cohérence. Par exemple, dans le dessin animé la maman de Nicolas ressemble à Valérie Lemercier, qui tiendra ce rôle à l'écran.

Avez-vous adapté les différentes histoires à la sauce 2009?

Non. On a veillé à conserver le vocabulaire. Il n'y a pas de «ça craint» dans le dessin animé. Le Petit Nicolas a 50 ans, mais touche toujours autant les enfants de maintenant. Pas besoin de modernisation.

D'autres projets pour M6?

Oui, la série des Martine. Les vrais, pas les parodies!