Pourquoi «L’Amour est dans le pré» monte en flèche à la télé?
DECRYPTAGE•Les ingrédients du succès...LH
Tous les lundi à 20h40 sur M6, les aventures d’agriculteurs en quête de leur moitié fascine. Lors de la dernière diffusion, le 13 juin, l’émission «L'Amour est dans le pré» a réuni en moyenne 3,8 millions de téléspectateurs selon Médiamétrie, plaçant M6 en deuxième position des audiences de la soirée, derrière TF1 et son «Joséphine ange gardien».
Un environnement écolo
«L’Amour est dans le pré», c’est l’immersion totale dans la campagne française, parfois très reculée. Les amateurs de champs, d’herbe fraîche et d’immenses demeures en bois et pierres se régalent, tout comme les amis des vaches et autres bêtes à poils ou à plumes, qui voient défiler les animaux de ferme tout au long des épisodes. Le tout, ponctué de séquences émotion comme la tétée des veaux dans l’élevage de Jean-Paul. Moins classe, la saillie des porcs chez Christian dans l’épisode 3. Mais c’est aussi ça, la nature. Et en ce moment, la vague écolo, c’est porteur.
Du franc-parler
Pas de bouquets de roses rouges ni d’artifices «bling-bling» dans l’émission. Que du 100% naturel et humain, à l’image des participants, qui ne sont pas du genre «langue de bois». Corinne, viticultrice de 27 ans, annonce la couleur à ses deux prétendants dès leur premier repas, lorsqu’elle fait cuire les pâtes: «Finalement, j’étais bien, toute seule. J’avais pas à faire tout ça.» Et lorsqu’une dispute éclate entre les deux femmes qu’il héberge, Denis, éleveur de bovins, débouche une bouteille de vin dans son coin: «Tant qu’à faire, on va prendre un p’tit coup de rouge, ça calmera.» Côté dialogues, le glamour laisse place à la dimension pratique. «Tu veux du fromage? Un yaourt aux fruits? Quel parfum?», demande Guylaine à Norbert lors du dîner. «N’importe, répond-il. J’aime tout ce qui est bon. Après, faut savoir ce qui est bon ou pas bon. Mais ça…»
Des situations cocasses
Se sentir à l’aise dans le monde agricole n’est parfois pas chose aisée pour les prétendants. Ce qui donne souvent lieu à des situations loufoques filmées par les caméras. «Ah, par contre, pour descendre, j’ai le vertige!» s’exclame Stéphanie, perchée en haut de la moissonneuse batteuse. Avec son adversaire Hélène, elle visite la propriété céréalière de Xavier… en chaussures à talons. Une hérésie qui rappelle les frasques de Paris Hilton et Nicole Richie dans «Simple Life». Lorsque Sandra et Laurence peignent une des vaches de Stéphane, éleveur bovin, elles ne se contentent pas d’un coup de brosse. La bête termine avec les poils coiffés en crête sur le dos et le front. C’est léger, pas toujours très fin, mais au-then-tique.