Et de... 450 représentations ! Chat et souris, pièce de Ray Cooney mise en scène par Jean-Luc Moreau ne connaît pas la crise. Tous les soirs à 20 h 30, elle affiche complet au théâtre de la Michodière, à Paris. Inutile de supplier le soir au guichet : sans réservation, pas de billet. Même pour un strapontin. Cette comédie de boulevard, qui depuis sa création en 2007 a déjà voyagé partout en France et même en Europe, rappelle l'âge d'or du duo tragicomique Poiret-Serrault. Pour Jean-Luc Moreau, la pièce doit beaucoup au talent de Ray Cooney. « C'est l'auteur le plus proche du génie de Feydeau. Délirant, inventif, moderne, il imagine des situations dramatiques et comiques à la fois, humainement justes. »

Autre succès qui ne dément pas : Les Monologues du Vagin, d'Eve Enslen. Plus de 3 600 représentations dans toute la France depuis cinq ans. Micheline Dax, qui joue ce texte depuis plusieurs années, en est encore tout étonnée : « Au départ, je ne voulais même pas en entendre parler. » A en croire Marie-Cécile Renauld, la productrice, « la pièce faisait peur à tout le monde. Et lorsqu'on a enfin pu la jouer, il n'y avait pas un homme dans la salle. » A quelle recette miracle le succès tient-il ? A l'humour ? Sans doute, mais pas seulement. Jean-Luc Moreau est formel : « Il est plus difficile de faire rire, beaucoup s'y cassent les dents. » Des acteurs connus ? Non plus, même s'il est vrai que le passage télé d'une vedette pour parler d'un spectacle attire toujours du monde. Dans le cas de la pièce Bonté Divine, grand succès de ce début d'année à la Gaîté Montparnasse, l'implication de Roland Giraud dans la promo du spectacle a incontestablement « boosté les ventes », comme l'admet l'auteur Frédéric Lenoir. Mais le sujet de la pièce - qui tourne autour de la foi -, l'intelligence de son traitement et, surtout, le bouche à oreille ont fait le reste. ■