L’Arte Povera de Penone, un retour à la racine
« Je ne cherche pas la beauté, elle doit venir de la logique intérieure de l’oeuvre », explique Giuseppe Penone dans un film diffusé à l’entrée de l’exposition que le Centre Pompidou (Paris 4e) lui consacre jusqu’au 23 août. Dès la fin des années 60, le s© 20 minutes
«Je ne cherche pas la beauté, elle doit venir de la logique intérieure de l’oeuvre », explique Giuseppe Penone dans un film diffusé à l’entrée de l’exposition que le Centre Pompidou (Paris 4e) lui consacre jusqu’au 23 août. Dès la fin des années 60, le sculpteur italien a été associé à l’Arte Povera, mouvement qui prône un retour de l’art à l’essentiel. Penone fonde son travail sur la surface de la matière et une réflexion entre nature et culture. Il n’est pourtant pas un théoricien, mais un sensuel qui privilégie l’émerveillement, seul garant selon lui de la pérennité d’une oeuvre. L’élément végétal est quasi omniprésent dans son travail : épines d’acacia dans Dépouille d’or sur épines d’acacia (bouche), feuilles de laurier pour Respirer l’ombre, poutres écorcées et branchages dans les grandes installations comme Peau de feuille, et même un tas de pommes de terre. La tentation est grande de s’approcher au plus près de ces oeuvres charnelles. Les visiteurs y cèdent souvent, comme l’indiquent les fréquentes sonneries des alarmes de sécurité. K. P.