Jérémie ou l’art de se prendre une veste

Jérémie ou l’art de se prendre une veste

Le pitoyable Jérémie signe un retour désopilant dans Le Pays de la soif (Dargaud). On avait découvert ce blondinet dans Les Pieds de Florence (prix Goscinny du scénario 2003). On le retrouve en vacances en Bretagne accompagné de son pote Jean-Jacques et d
© 20 minutes

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Le pitoyable Jérémie signe un retour désopilant dans Le Pays de la soif (Dargaud). On avait découvert ce blondinet dans Les Pieds de Florence (prix Goscinny du scénario 2003). On le retrouve en vacances en Bretagne accompagné de son pote Jean-Jacques et de Sandrine, la soeur de celui-ci. Hélas, la guigne semble être du voyage, puisque nos trois paumés collectionnent les déboires sentimentaux et les galères. Jérémie est attaqué par un poulpe géant, Jean-Jacques embringué dans les délires sexuels d’un couple d’Allemands et Sandrine poursuivie par un ado boutonneux. On en rit grassement, peut-être parce que la justesse des situations nous renvoie à nos propres déconvenues. Le ton est enlevé, le rythme soutenu. Riad Sattouf montre une fois encore un surprenant sens du récit pour un auteur d’à peine 26 ans. Ce Franco-Syrien formé à l’école des Gobelins divertit en se moquant de lui-même : c’est là la marque des grands amuseurs. Olivier Mimran