Un policier raconte ce qu'il a vu chez Claude François le jour de sa mort
FAITS DIVERS•« Le Parisien » publie ce dimanche le témoignage d’un enquêteur qui a été dépêché au domicile du chanteur, boulevard Exelmans à Paris, après qu’il s’est électrocuté…F.R.
Celles et ceux qui étaient nés à l’époque se souviennent de ce qu’ils faisaient, le 11 mars 1978, lorsqu’ils ont appris la mort de Claude François. Le Parisien a retrouvé l’un des policiers qui s’était rendu dans l’appartement du chanteur avant que son décès soit officialisé.
« On a entendu sur notre radio un ordre de l’état-major qui demandait au commissariat de proximité d’intervenir boulevard Exelmans [Paris 16e] pour une enquête décès chez un monsieur François Claude. On s’est aussitôt posé la question, avec mon binôme. Etait-ce le chanteur ? », se remémore Michel Pleiber, qui avait alors 27 ans et travaillait au sein du service de l’identité judiciaire, l’équivalent de l’actuelle police scientifique.
« Quelques femmes, sur le canapé, pleuraient à chaudes larmes »
Arrivé rapidement sur place avec un collègue, il se souvient avoir traversé un grand salon. « Quelques femmes, que j’ai supposé être les Clodettes, étaient sur le canapé en train de pleurer à chaudes larmes. Un peu plus loin, près de la salle de bains, le corps de Claude François avait été étendu, dans sa chambre -qui paraissait terriblement étroite- sur son lit», raconte-t-il au quotidien qui a publié son témoignage ce dimanche.
Chargé d’analyser les empreintes et les traces capillaires, Michel Pleiber a « constaté un hématome quasi rectiligne sur l’épaule droite, qui indiquait très clairement une chute (…). Cette chute lui a fait violemment heurter le rebord de la baignoire. Pour moi, il n’y a pas de doute possible : il s’était mis debout pour redresser l’applique. Il y avait plein d’eau autour de la baignoire. Et l’applique était décollée du mur et pendait. Il a glissé sa main derrière l’applique et a touché les fils électriques. Il est bien mort par électrocution comme l’ont confirmé le médecin légiste et l’inspecteur de permanence du commissariat de quartier. »
Une photo du corps
Son collègue a pris des clichés du corps inerte de Claude François, pour les besoins de l’enquête. « J’ai conservé l’un d’eux », confie Michel Pleiber. Selon la journaliste du Parisien, cette photo montre le corps de Claude François recouvert jusqu’au buste d’un drap blanc. Un mouchoir a été glissé dans bouche, « vraisemblablement » par les secours « lors des tentatives de réanimation », suggère l’ex-enquêteur. Et d’assurer : « Je ne cherche évidemment pas à la revendre. Je respecte la famille. En revanche, on entend tellement de conneries sur ce dossier qu’elle me permet toujours d’appuyer le constat que nous avons fait ce jour-là. Cette mort était bien accidentelle. »