Trois jours, 420 artistes de 40 pays différents, et des milliards (ou du moins des millions) de coups d’aiguilles. De vendredi à dimanche, la Grande halle de la Villette à Paris, accueillera la 8e édition du Mondial du Tatouage. « The place to be » du week-end, a expliqué à 20 Minutes le tatoueur Tin-Tin, l’organisateur de cet événement, où « tous les cadors de la planète » seront réunis. L’occasion d’assister à des concours de tatouages quotidiens entre les meilleurs tatoueurs du monde (« meilleur dos », « meilleur large noir et gris »…), à des concerts (Mass Hysteria, Graveyard…), et de se faire tatouer, évidemment (et pas uniquement sur rendez-vous).

Mais ce n’est pas tout. Les visiteurs présents dimanche auront probablement la chance de croiser le regard du parrain de cette édition : Kad Merad. Après Maïtena Biraben l’an dernier, c’est au tour du comédien d’incarner le Mondial du Tatouage. Un choix qui peut paraître un peu « what the fuck » comme on disait avant, mais pas tant que ça. Car oui, Kad est tatoué (c’est tout un programme), et c’est aussi un très vieil ami de Tin-Tin. Spoiler : il y a même Florent Pagny dans l’histoire. Kamoulox ?

Chez Florent

« Tin-Tiinn ! Tin-Tiinn ! Ça fait combien de temps qu’on se connaît ? ! 25 ans ? 20 ans ? », hurle dans l’oreille de 20 Minutes l’acteur de Baron Noir, lors de la soirée assourdissante du lancement du Mondial fin janvier, au Carmen dans le 9e arrondissement. « Excusez-moi, je crie. En fait on s’est rencontrés grâce à Florent, un ami chanteur… » Florent ? Florent Pagny. « On était copains, on se voyait beaucoup à l’époque, précisera plus tard Tin-Tin, on sortait souvent ensemble, on allait chez les parents de Florent, à la pêche… » Et de fil en aiguille (vous l’avez ?), la rencontre débouche sur une franche amitié, et sur une œuvre indélébile. « J’ai eu envie de me faire piquer par quelqu’un, explique Kad Merad, mais il fallait qu’il y ait un vrai truc entre le tatoueur et moi. »

Dragon et lampe d’Aladdin

Pour ceux qui ne le savaient pas, l’acteur a une partie du bras tatouée. Le dessin ? Une lampe d’Aladdin d’où sort de la fumée, qui se transforme en danseuse du ventre. Le tout enveloppé d’un dragon. A voir ici. La signification ? « Je suis né l’année du dragon, explique l’acteur, Tin-Tin aime beaucoup les faire, et il est très bon. Pour la fumée qui devient une danseuse, ça c’est pour mon côté un peu oriental, né en Algérie, c’est mon histoire avec l’Orient. »

Un tatouage fort en significations, mais peut-être un poil chargé, selon son auteur. « C’est ce que je faisais à l’époque, aujourd’hui je lui dirais qu’il y a peut-être trop de sujets par rapport à la taille de son tatouage, estime le tatoueur. Il a bien vieilli quand même mais c’est beaucoup d’éléments pour une telle surface. »

Vingt ans plus tard, le tatoué semble quant à lui, toujours aussi ravi. À tel point qu’un petit frère pourrait débarquer. « Je n’en ai pas d’autres mais ça viendra, j’ai un autre projet avec Tin-Tin. » Nous n’en saurons pas plus. Et pour ceux qui aimeraient entrapercevoir le « dragon-lampe d’Aladdin-danseuse du ventre », et bien d’autres tatouages, rendez-vous au Mondial.