VIDEO. César 2018: «Les producteurs n’ont plus le droit de violer les actrices», balance Blanche Gardin
CEREMONIE•Avec l’humour noir qui la caractérise, Blanche Gardin a évoqué ouvertement l’affaire Harvey Weinstein...M.P.
«C’est une sale soirée pour le cinéma : les producteurs n’ont plus le droit de violer les actrices. Mais par contre, avons-nous encore le droit de coucher pour obtenir les rôles ? Sinon, il va falloir apprendre le texte, on n’a pas le temps… » Comme durant la dernière cérémonie des Molières, Blanche Gardin a remis les pieds dans le plat à l'occasion de ces César 2018.
Avec l’humour noir qui la caractérise, Blanche Gardin a évoqué ouvertement l’affaire Harvey Weinstein et le harcèlement sexuel dénoncé par les actrices d’Hollywood. Un peu plus tôt, en ouvrant la 43e cérémonie des César, Vanessa Paradis soulignait : « Ce soir je porte ce ruban blanc qui lutte contre les violences faites aux femmes… et à chacun. » La présidente, comme de nombreuses autres actrices, parmi lesquelles Julie Gayet ou Penelope Cruz, portaient ce vendredi soir le fameux ruban pour marquer leur soutien à la lutte contre le harcèlement et les violences sexuelles.
Toutes (tout comme beaucoup d’acteurs également) ont répondu a un appel aux dons (#MaintenantOnAgit) lancé en faveur d’associations proposant un accompagnement juridique aux victimes de violences sexistes ou sexuelles.
Manu Payet demandé à la salle de se lever et de montrer son ruban
« C’est une initiative des Césars sur proposition de Tonie Marshall en collaboration avec la Fondation des femmes qui lutte contre les violences faites aux femmes », avait expliqué lundi Alain Terzian, président de l’Académie des César. Le ruban blanc est le logo de la Fondation des femmes, première structure de soutien aux actions pour l’égalité femmes-hommes et à la lutte contre les violences faites aux femmes.
Quant à Manu Payet, dans un «instant Balance ton porc», il a demandé à la salle de se lever et de montrer son ruban parce que « maintenant, on agit ». « Nous avons la chance dans le cinéma d’avoir une tribune pour parler du [harcèlement] qui ne touche pas que les actrices, mais toutes les femmes. C’est formidable que la parole des femmes se libère, que les hommes comprennent que des comportements sont à bannir et qu’un non ne veut jamais dire oui », a lancé l’animateur de la soirée avant que le public se lève et applaudisse.