«De Haas, j’ai envie de la gifler »: Après les propos de Dominique Besnehard, le CSA saisi d'une centaine de signalements
FEMINISME•Venu pour défendre la cause des femmes, le producteur a affirmé sur CNews avoir envie de « gifler » la militante féministe…20 Minutes avec AFP
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a été saisi d’une centaine de plaintes de téléspectateurs vendredi après des propos du producteur Dominique Besnehard qui a assuré sur CNews avoir « envie de gifler » la militante féministe Caroline de Haas. La militante féministe a pour sa part indiqué avoir porté plainte contre lui.
« Le CSA a reçu une centaine de saisines concernant cette séquence. Le dossier sera examiné prochainement », a indiqué sur Twitter la conseillère Sylvie-Pierre Brossolette. « Alors que je suis féministe, que j’ai un rapport avec les femmes extraordinaire… Quand je vois certaines journalistes qui disent qu'un homme sur trois est un prédateur, Caroline de Haas, là, moi j’ai envie de la gifler », déclare Dominique Besnehard à Jean-Pierre Elkabbach. Lequel répond : « Il n’est pas impossible que vous ne soyez pas le seul ».
Invité pour parler des violences contre les femmes
Dominique Besnehard était invité sur CNews pour parler de la 43e cérémonie des César ce vendredi soir, marquée par la mobilisation du monde du cinéma contre les violences faites aux femmes. En début de semaine, la militante féministe Caroline de Haas avait annoncé qu'elle se retirait des réseaux sociaux après avoir été la cible pendant plusieurs jours d’une « vague de haine et de harcèlement » après une interview à L’Obs intitulée Un homme sur deux ou trois est un agresseur, des propos qu'elle estime tronqués.
Caroline de Haas a indiqué vendredi après-midi qu’elle se trouvait dans un commissariat « en train de déposer plainte contre Dominique Besnehard et Jean-Pierre Elkabbach », confirmant des informations de presse. « Il paraît que toutes les féministes ne sont pas contentes après moi suite à ma réflexion sur Caroline de Haas », a écrit dans l’après-midi Dominique Besnehard sur sa page Facebook. « Et moi comment dois-je prendre sa réflexion anti-homme. Un homme sur 3 est un prédateur ? ! (…) Le sectarisme contre les hommes m’est insupportable. »
« C’était une boutade », a réagi de son côté Jean-Pierre Elkabbach sur FranceInfo. « Je suis hostile à la violence. On devrait garder de l’humour. En matière de féminisme, je n’ai aucune leçon à recevoir. »
Sur Twitter, l’interview de Dominique Besnehard a suscité de nombreuses réactions. La journaliste Valérie Trierweiler s’est notamment interrogée : « Juste une question : Dominique Besnehard osera-t-il porter ce soir à la cérémonie des Césars le ruban blanc contre les violences faites aux femmes, lui qui "a envie de gifler" une femme qui se bat pour la cause des femmes ? »