Moby sort «Last Night», son 6e opus. Interview.

Qu'est-ce qui vous a conduit à composer ces titres très dance ?

J'habite New York où il y a énormément de bars et de night-clubs. Comme je sors beaucoup - presque tous les soirs - j'y ai passé pas mal de temps à écouter cette musique très éclectique que l'on n'entend qu'à New York.

Quelle musique ? La dance ?

New York est le seul endroit sur terre où il n'y a pas de ségrégation entre dance et hip-hop, où l'on peut entendre tous les styles dans un même set de DJ.

Vous chantez très peu sur cet album. Pourquoi ?

Ma voix est limitée, surtout pour chanter de la dance. Je ne suis pas franchement une diva disco.

Avez-vous prévu une tournée ou cet album est-il directement destiné aux clubs ?

Je n'aime pas les shows, donc, il n'y aura pas de tournée. Je jouerai peut-être une ou deux fois en France. La France est un pays intéressant parce qu'ici, les gens ont une approche intellectuelle de la culture. Même une chanson ou un tube pop s'inscrivent dans des contextes culturels. Les Français veulent toujours comprendre les choses et en parler.

Lorsque vous composez, imaginez-vous des foules
de gens qui dansent ou qui débattent sur votre musique?

J'écris comme ça, je ne pense à rien. Si un titre devient un hit, tant mieux.

Vos propres musiques ne vous donnent pas envie de danser ?

Bof, non, pas vraiment.

Même Disco Lies ?

J'ai composé ce titre le jour où ma copine m'a quitté. Alors, non, je n'avais pas envie de danser.

Désolé...

Ce n'est rien. Je compose deux cents chansons par an, mais celle-ci est forcément un peu spéciale...

Mais que deviennent toutes ces chansons ?

Je les donne à des gars, certains font du cinéma expérimental, ce genre de trucs... Le reste est en écoute sur mon site.

Gratuitement ?

Je fais de la musique, pas du business.