Visiter une ville comme si vous étiez mais en restant derrière votre écran d’ordinateur ou de téléphone portable. L'application Google Arts& Culture, qui vise à faire découvrir de façon virtuelle des trésors historiques ou architecturaux, a déjà noué plus de 1.500 partenariats culturels dans le monde entier. Mais pour la première fois, elle a décidé de mettre une ville à l’honneur : Lyon, en l’occurrence.

Elle vient de s’associer à cinq de ses institutions et propose désormais en ligne 37 expositions, réalisées avec le musée des Confluences, celui des Beaux-arts, l’Opéra mais aussi la biennale d’art contemporain et l' association Historical-Cities.

Promenades virtuelles à 360 degrés

« L’objectif est de faire découvrir la ville au plus grand nombre pour leur donner envie d’y venir et générer ensuite des visites bien réelles », explique Chloé Berrettoni, qui travaille au département Communication et Relations Publiques de Google France.

Chaque établissement a eu le loisir de décider du contenu à valoriser. Google a ensuite mis à leur disposition toute la technologie nécessaire pour réaliser des promenades virtuelles à 360 degrés ou zoomer sur des détails d’œuvres, que le public ne peut approcher ou voir de près. Au total des milliers de photos ont été assemblées et deux ans ont été nécessaires pour réaliser ce projet.

La Youtubeuse toulousaine Manon Bril a également été invitée à participer au projet puisqu’une l’une de ses vidéos réalisées dans les rues de Lyon, est également relayée sur l’application.

Parmi les 37 programmes à découvrir, le musée des beaux-arts a par exemple choisi de mettre en avant ses 30 plus grands chefs-d’œuvre ou de réaliser un focus sur la couleur noire présente dans ses tableaux. L’Opéra, de son côté, s’est focalisé notamment sur une représentation de Carmen tandis que la biennale a opté entre autres pour une rétrospective de sa programmation depuis 1991.

Valoriser la connaissance grâce aux outils technologiques d’aujourd’hui

Le musée des Confluences a souhaité dévoiler son architecture mais aussi des objets phares présentés lors de ses expositions permanentes, comme le crocodile de Cerin. Ce fossile datant de 150 millions d’années est désormais visible dans les moindres détails grâce à un film réalisé avec des images en ultra haute définition.

« Google est un moteur de recherche utilisé par plus 90 % des internautes aujourd’hui. Ils ont une énorme force de frappe », estime Cédric Lesec, le directeur des relations extérieures du musée des Confluence, pour lequel rejoindre le projet « était une évidence ». « C’est une façon intéressante d’utiliser les moyens d’aujourd’hui pour véhiculer la connaissance. C’était important pour nous d’y participer même si le concept de visites virtuelles ne remplacera jamais l’expérience sensible que l’on peut développer en se rendant physiquement au musée ».