REPARATIONRestitution d'une peinture flamande volée par les nazis

Restitution d'une peinture flamande volée par les nazis

REPARATIONLa peinture, un triptyque, date de la Renaissance…
Françoise Nyssen (à droite), la ministre de la Culture, avec Henrietta Schubert et Christopher Bromberg, les petits-enfants d'Henry et Hertha Bromberg, à côté du Triptyque de Patinir volé par par les nazis.
Françoise Nyssen (à droite), la ministre de la Culture, avec Henrietta Schubert et Christopher Bromberg, les petits-enfants d'Henry et Hertha Bromberg, à côté du Triptyque de Patinir volé par par les nazis. - Francois Mori/AP/SIPA
G. N. avec AFP

G. N. avec AFP

Retour à la maison. Une œuvre attribuée à l’atelier du peintre flamand Joachim Patinir (vers 1483 - 1524), le « Triptyque de la Crucifixion », spoliée par les nazis, a été restituée lundi à Paris à ses ayants droit.

Lors d’une cérémonie au ministère de la Culture, Françoise Nyssen a remis le triptyque portant le numéro MNR 386 à Henrietta Schubert et Chris Bromberg, représentants des époux Hertha et Henry Bromberg. Les œuvres dites « MNR » (Musées Nationaux Récupération) sont issues de la récupération artistique intervenue à la fin de la Seconde guerre mondiale et confiées à la garde des musées nationaux, dans l’attente de l’identification de leur propriétaire ou de ses ayants droit.

Soixante mille œuvres ont été volées par les nazis

Un portrait flamand du XVIe siècle, peinture sur bois attribuée à l’Ecole de Joos van Cleve, appartenant également aux époux Bromberg, avait été officiellement rendue par la France à leurs ayants droit en novembre 2016.

Soixante mille œuvres et objets, considérés comme des biens spoliés ou vendus sous la contrainte, ont été récupérés en Allemagne et renvoyés en France. Les deux tiers d’entre eux, environ 45.000, ont été restitués à leurs propriétaires avant 1950. La plupart des autres pièces ont été vendues par le service des Domaines, à l’exception de 2.000 œuvres, sélectionnées par des commissions spécialisées et confiées à la garde de musées français en raison de leur qualité artistique.

Françoise Nyssen s’est rendue après la restitution au Musée du Louvre, qui a ouvert récemment deux petites salles présentant 31 tableaux volés par les nazis et choisis parmi les 807 qui lui ont été confiés. Des pièces de qualité mais pas de grand chef-d’œuvre dans cet accrochage serré, à l’ancienne, dont la fonction est surtout mémorielle.