Wonder Wheel, qui sera à l’affiche dès ce mercredi en France, sera-t-il le dernier film de Woody Allen à sortir en salle ? Et A Rainy Day in New York, qui est déjà tourné et dont la sortie était annoncée pour la fin d’année, sera-t-il son dernier long-métrage tout court ?
Ces questions se posent au regard de la polémique au coeur de laquelle le réalisateur se trouve. Sa fille adoptive, Dylan Farrow, a réitéré il y a quelques semaines ses accusations : la jeune femme de 32 ans dit avoir été agressée sexuellement par le cinéaste dans le grenier de la maison familiale l’année de ses 7 ans.
Fini les budgets confortables ?
Woody Allen a toujours nié. Deux enquêtes d’agences spécialisées dans la protection de l’enfance à New York et dans le Conecticut avaient conclu qu’il n’y avait jamais eu d’abus. Mais face à la persistance des accusations de Dylan Farrow et dans le contexte de libération de la parole des victimes de violences sexuelles dans la foulée des mouvements #MeToo et Time’s Up, le réalisateur de Manhattan est de nouveau dans la tourmente.
Selon le New York Times, les dirigeants d’Amazon – la société qui a produit Wonder Wheel et A Rainy Day in New York – envisagerait de rompre leur contrat. Ce qui serait un coup très dur pour le cinéaste qui avait eu ainsi accès à des budgets très confortables. De plus, un grand nombre d’actrices et d’acteurs ayant déjà tourné pour lui – Greta Gerwig, Ellen Page, Marion Cotillard, Colin Firth… - ont déjà fait savoir qu’ils refuseraient à présent de nouvelles collaborations avec Woody Allen.