Du manga en veux-tu en voilà
Par exemple, c’est un lectorat jeune et majoritairement fan de mangas qui a contribué à faire de la France le deuxième consommateur du genre après le Japon. Le festival l’a bien compris, qui n’a jamais consacré autant d’expositions simultanées à des mangakas que cette année.
Le dimanche n’est plus chômé
L’autre initiative à destination de la jeunesse, c’est la programmation d’animations d’envergure le dimanche, jour de clôture du festival jusqu’ici deserté par un maximum auteurs, d’éditeurs et de journalistes, le palmarès étant dévoilé le samedi soir. Pour faire rester les visiteurs, le festival accueille donc cette année - le dimanche, donc – une masterclass de Zep (dont le héros Titeuf bénéficie aussi d’une expo pour ses 25 ans), des activités autour des Schtroumpfs qui fêtent leur 60 ans, et un « bal des vampires » inspiré par le personnage de Petit Vampire, de Joann Sfar.
Si les intentions du festival semblent légitimes – et visionnaires ? -, le public suivra-t-il cette petite révolution ? Parce qu’entre les courses panique au milieu de foules denses pour retrouver son petit dernier qui a « temporairement échappé à notre vigilance » et les interminables négociations pour expliquer que non, il n’est pas question de faire la queue trois heures pour obtenir une signature de Zep, traîner ses gosses à Angoulême relève parfois du parcours du combattant.
Mais il suffit d’apercevoir le regard émerveillé d’un gosse assistant à une dédicace dessinée, ou la concentration d’un autre plongé dans la découverte d’une BD pour se persuader que oui, la présence des enfants au festival d’Angoulême est essentielle. Pour eux, pour le festival et, si l’on adhère aux projections des organisateurs, pour la BD d’aujourd’hui… et de demain.