BDVIDEO. Gilles Rochier: «Je dessine la banlieue parce que j'y vis»

VIDEO. Gilles Rochier: «Je fais de la BD urbaine parce que c'est mon univers quotidien»

BDDes dessinateurs dont l’album est en sélection officielle à Angoulême ont fait un saut chez « 20 Minutes » pour présenter un de leurs personnages en vidéo…
Olivier Mimran

Olivier Mimran

Invité par 20 Minutes, l’auteur de BD Gilles Rochier a réalisé pour nos lecteurs un magnifique autoportrait - « l’exercice que je maîtrise le mieux », déclare-t-il, malicieux, à notre journaliste. Mmm… Pourtant, à la lecture de son dernier album, La petite couronne (qui est en sélection officielle du prochain festival de la BD d’Angoulême), on trouve plutôt qu’il n’a pas son pareil pour dessiner… la ville ! Ou plus précisément ces grands ensembles de banlieue dans lesquels déambulent ses antihéros depuis Temps mort (2008) et Ta mère la pute (2011, Prix révélation du festival d’Angoulême 2012).

Gilles Rochier dessine en direct

Le dessinateur Gilles Rochier nous présente sa BD "La Petite Couronne" à l'occasion du Festival d'Angoulême 2018 N'hésitez pas à lui poser vos questions 🙂

Posted by 20 Minutes on Tuesday, January 9, 2018

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« Comment on se démerde avec ce qu’on a… »

Les « quartiers », comme les appelle Gilles Rochier, sont évidemment aussi omniprésents dans La petite couronne. Mieux, ils deviennent presque l’un des personnages centraux de l’album - aux côtés de ces pères de famille dont le quotidien est rythmé par les courses, les gamins à chercher à l’école avant de les conduire au sport etc. « Cet album raconte comment on se débrouille dans les quartiers populaires quand on frôle la précarité, comment on se démerde avec ce qu’on a ; et surtout, comment on essaie d’élever nos gosses à cette époque », souligne Gilles Rochier.


L’artiste sait de quoi il parle, lui qui n’a jamais habité ailleurs que dans ces grands ensembles qu’il « adore ou déteste, selon les périodes », et autour desquels il a bâti une œuvre désormais conséquente. C’est d’ailleurs à l’ensemble de son travail, entamé en 1996, que le festival d’Angoulême rendra hommage, lors de sa 45e édition, à travers l’ exposition « Faut tenir le terrain ». L’événement « cette exposition mettra en lumière, à travers la présentation de planches originales, les figures qui habitent l’œuvre » de ce Ken Loach des banlieues franciliennes.

La petite couronne, de Gilles Rochier - éditions 6 pieds sous terre, 16 euros