« Une éclosion de talents »
•Im Kwon-taekRecueilli par S. L.- ©2008 20 minutes
Im Kwon-taek
Cinéaste, invité d'honneur à Deauville.
Votre 100e film met encore le pansori en toile de fond. Une obsession ?
Cet art ancestral du récit chanté est plus facile d'accès qu'on ne croit. Ceux qui ont vu La Chanteuse de pansori en 1993, ou Le Chant de la fidèle Chunhyang en 2000, le savent. Et j'ai voulu remettre ça avec mon 100e film, Beyond the Years.
Vos films sont-ils mieux reconnus à l'étranger ?
C'est possible : les Coréens n'ont plus d'oreilles ! Et mon but a toujours été de partager les joies que procure notre culture au-delà de nos frontières. Mais peut-être est-ce une ambition qui me dépasse ?
Que pensez-vous du rayonnement actuel du cinéma coréen ?
J'ai débuté dans les années 1960, sous une dictature militaire terrible, faite de censure et de restrictions. Mes jeunes confrères y ont échappé. Tant mieux : leurs thèmes sont beaucoup plus libres. Mais l'éclosion de talents que connaît la Corée depuis cinq ou six ans est le fruit d'un travail de longue haleine. Et elle demeure fragile.