La France dit «au revoir» à Jean d'Ormesson aujourd'hui

DISPARITION« En fait, il est toujours là et restera parmi nous avec ses merveilleux livres », confiait sa fille, l’éditrice Héloïse d’Ormesson...

La France dit au revoir ce vendredi à Jean d'Ormesson, l’une des légendes de son patrimoine. L’hommage national à l’auteur d’Au plaisir de Dieu débutera à 10h30 par une messe célébrée en la cathédrale Saint-Louis des Invalides, à Paris. C’est l’académicien Jean-Marie Rouart qui prononcera l’éloge de son ami immortel, disparu à 92 ans dans la nuit de lundi à mardi d’une crise cardiaque à son domicile de Neuilly-sur-Seine.

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« Un monument national »

« Jean d’Ormesson est un écrivain. C’est aussi une star, un monument national », écrivait Jean-Marie Rouart à propos de Jean d’Ormesson, romancier qui l’a encouragé à écrire. « Aristocrate mais républicain, de droite mais attiré par la gauche, écrivain mais lorgnant sur la politique, privilégié mais ayant perdu un château historique (le château de Saint-Fargeau), il réconcilie les Français avec leurs contradictions », notait avec justesse l’auteur d’Avant-guerre.

« Au-dessus des partis, chapelles et tendances, Jean d’Ormesson appartient au patrimoine », estime l’écrivain et membre de l’académie Goncourt, Pierre Assouline. « Il faudrait l’inscrire à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques », a ajouté le romancier dans son Dictionnaire amoureux des écrivains et de la littérature. La cérémonie religieuse sera suivie à midi par un hommage national dans la cour d’honneur des Invalides présidé par Emmanuel Macron.

Homme brillant, espiègle et volontiers séducteur

Parmi les invités figureront deux anciens présidents de la République : Nicolas Sarkozy qui a dit pleurer « un ami » et François Hollande qui l’avait élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur. La dépouille de Jean d’Ormesson sera incinérée « plus tard » dans l’intimité, a confié sa famille à l’AFP.

Homme brillant, espiègle, volontiers séducteur derrière son regard bleu malicieux, l’ancien directeur général du Figaro restera comme l’un des plus grands écrivains populaires français. Tous ses livres figuraient sur les listes des meilleures ventes.

Jean d’Ormesson « restera parmi nous avec ses merveilleux livres »

« En fait, il est toujours là et restera parmi nous avec ses merveilleux livres », confiait jeudi à l’AFP sa fille, l’éditrice Héloïse d’Ormesson. Privilège rare, la Pléiade l’avait fait entrer de son vivant dans sa prestigieuse collection.

Cette publication dans la collection de son « maître » Chateaubriand demeurait pour l’écrivain l’une de ses plus grandes fiertés. L’homme qui avouait avoir écrit son premier roman « pour plaire à une fille » et estimait n’avoir « absolument pas la vocation à être romancier » avait été élu sous la Coupole en 1973, à 48 ans, devenant alors le benjamin de l’Académie française.