VOUS TEMOIGNEZVIDEO. «Jean d'Ormesson était le meilleur de l'esprit français»

VIDEO. Mort de Jean d'Ormesson: «Nous l'avons tant aimé», témoignent les internautes

VOUS TEMOIGNEZLes internautes rendent hommage à l'écrivain, mais surtout à l'homme...
Jean d'Ormesson
Jean d'Ormesson - BALTEL/SIPA
Charlotte Murat

Charlotte Murat

L'essentiel

  • Jean d'Ormesson est décédé à l'âge de 92 ans.
  • Les internautes lui rendent hommage.

«Un grand homme ». C’est sans doute le qualificatif qui revient le plus souvent dans les commentaires des internautes de 20 Minutes. Jean d’Ormesson s’est éteint dans la nuit de lundi à mardi et il laisse derrière lui beaucoup de tristesse. « J’ai l’impression d’avoir perdu quelqu’un de ma famille », estime Anita. Sans doute parce qu’à force de fréquenter les médias, l’écrivain faisait un peu partie de notre vie.

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Elu à l’Académie française en 1973, Jean d’Ormesson a écrit une quarantaine de romans. « Je les ai tous lus avec bonheur », affirme Christine. « Ses livres rendent plus instruit et intelligent, ajoute Guillaume. L’histoire, Dieu, le temps, l’amour. Ces thèmes étaient récurrents, mais toujours finement évoqués. Des romans plaisants comme l’amour pour une femme ou un bain de mer l’été. »

Guillaume (un autre) est moins enthousiaste quant à la qualité des productions écrites du romancier : « L’écrivain ne me manquera pas. C’est en revanche une grande perte pour la courtoisie française. Au fond, c’est à la fois plus triste et plus grave, car les talents sont nombreux mais les gens polis si rares. »

« Une seule rencontre avec lui suffisait pour tomber sous son charme »

Et là, on touche à l’unanimité. Ce que les gens regrettent déjà, c’est l’homme. « Il était le meilleur de l’esprit français, un mélange unique d’intelligence, d’élégance et de malice, un prince des lettres sachant ne jamais se prendre au sérieux. L’œil, le sourire, ses mots nous manquent déjà », détaille Philippe.

Jean d’Ormesson, c’était, pour tous, d’abord des yeux bleus remplis de malice et une manière d’être que Bridgetta qualifie de « grande classe ». « Une seule rencontre avec lui suffisait pour tomber sous son charme, affirme Béatrice. Quand il passait à la télévision, il captivait son auditoire. Tout ce qu’il disait était passionnant et parlait à tout le monde. Il aimait les autres et il était aimé d’eux. »

Directeur du Figaro de 1974 à 1977, puis contributeur régulier à la rubrique « Débats et opinions », soutien de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2012, Jean d’Ormesson était un homme de droite. Mais « la force de ce grand homme, c’est d’avoir fédéré autour de lui toutes les générations mais surtout toutes les tendances culturelles et politiques, analyse Jean. Il aimait les gens, et ça se voyait. Mes idées sont à gauche et pourtant j’aimais cet homme. »

Un homme captivant

Certains internautes l’ont un jour croisé, comme Christiane, lors d’une séance de dédicaces dans une librairie de Dijon : « ll parlait et je n’arrivais pas à partir tellement il était captivant. » Bridgetta, elle, l’a aperçu lors d’un concert de chants corses en la cathédrale de Saint-Florent, sur l’île de Beauté. « Il était en espadrilles et habillé relax. Ça m’avait fait sourire. »

« Nous l’avons tant aimé », résume Béatrice. Et Lily de conclure en empruntant un extrait du discours de réception à l’Académie française de Jean d’Ormesson lui-même : « Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »