Caroline Vié
L'essentiel
- Brian Selznik sort son nouveau roman, « Les Marvels », aux éditions Bayard.
- Deux de ses précédents romans, « Hugo Cabret » et « Le musée des merveilles » ont été portés à l’écran par Martin Scorsese et Todd Haynes.
- A l'occasion du Salon du livre, il a confié à 20Minutes adorer le cinéma et rêver de travailler avec François Ozon.
Les œuvres de Brian Selznik ont connu deux superbes adaptations au cinéma. Hugo Cabret de Martin Scorsese et Le musée des merveilles de Todd Haynes (toujours en salles). L’auteur était impatient de se rendre au Salon du livre de jeunesse de Montreuil pour y rencontrer ses lecteurs et dédicacer son nouveau livre, Les Marvels (publié chez Bayard
, son éditeur habituel).
Cet amoureux d’art en général et de cinéma en particulier a quand même trouvé le temps de se confier à 20 Minutes. Il a évoqué son dernier roman jeunesse, superbe mélange de textes et de dessins autour d’un gamin perdu dans une maison magique, mais aussi sa collaboration avec de grands cinéastes et la comédie musicale qu’il prépare.
Pensez-vous à vos jeunes lecteurs quand vous écrivez vos livres ?
Oui, car je cherche à leur faire partager mes passions. Rien ne me fait plus plaisir que quand un enfant me dit qu’il a découvert Méliès grâce à Hugo Cabret ou qu’il a eu envie de visiter New York après avoir lu Le Musée des merveilles. Si Les Marvels pouvait pousser les jeunes vers le théâtre, je serais comblé…
Quand vos romans sont adaptés au cinéma, les images ne vous paraissent-elles pas redondantes par rapport à vos illustrations ?
Le cinéma donne à mes livres une réalité supplémentaire et cela me fait d’ailleurs toujours très drôle de voir les films tirés de mes romans. C’est comme s’ils ne m’appartenaient plus, tout en étant toujours de moi. Il faut dire que j’ai eu de la chance de tomber sur de grands cinéastes qui ont su retrouver l’atmosphère de mes récits tout en y apposant leur sceau.
« Les Marvels » sera-t-il adapté au cinéma ?
Le scénario est écrit. Il ne nous reste plus qu’à trouver un réalisateur. J’ai toujours pensé au cinéma, dès mes débuts dans l’écriture. Je ne m’imagine pas réaliser moi-même, ni même faire de l’animation, mais le moment où je fais des petits livrets avec mes dessins afin de voir comme ils s’enchaînent ressemble fort à du cinéma.
Vous sentez-vous particulièrement proche d’un cinéaste ?
François Ozon ! Son film Ricky m’a emballé, car il pénètre dans les mystères de l’enfance et de la parentalité. Je me verrais bien travailler avec lui. Il sait parler de choses graves de façon subtile et accessible, ce que je tente de faire dans mes romans. J’estime que tous les sujets sont aborbables pour les enfants.
Vous n’avez pas envie d’écrire directement pour le cinéma ?
Pour l’instant, je tiens au livre en tant que tel. Ce qui ne m’empêche pas de travailler sur des scénarios, ni d’adapter mon Houdini Box en comédie musicale avec un ami musicien, Dan Moses Schreier. Je prépare aussi un nouveau roman dont je garde le sujet encore secret. Il devrait être prêt d’ici trois ans. C’est vrai, je l’avoue : je travaille plutôt lentement…