Michel Sardou a souvent été au cœur de polémiques avec certaines de ses chansons. « J’ai envie de violer des femmes, de les forcer à m’admirer. Envie de boire toutes leurs larmes et de disparaître en fumée », chantait-il dans Les villes de solitude. « Tu as tué l’enfant d’un amour. Je veux ta mort. », disent les paroles de Je suis pour, référence à la peine de mort.

Dans une interview accordée à l’AFP, il affirme avoir été mal compris. « Parce que je dis "je", le gens ne font pas la différence. Quand je chante, ils se disent : "Il le pense vraiment". Mais j’incarne un personnage ! Je ne suis pas l’homme de mes chansons. Je ne prends pas mon stylo en me disant "Qu’est-ce que je vais faire pour les emmerder cette fois ?" »

« Ma petite fille a 13 ans. Qu'est-ce qu'elle va consentir à coucher avec un mec ? »

Le chanteur estime qu’il ne pourrait plus sortir « plein » de ses anciens titres aujourd’hui. « Qu’est-ce que j’ai pris dans la gueule ! Encore aujourd’hui, je suis un dangereux machiste ! Dans Etre une femme, tout ce que je disais, elles le font aujourd’hui. Pilote d’avion, chauffeur de bus… Elles font des métiers de mecs [sic] ! Est-ce dégradant ? Pourtant, de nombreuses associations féministes m’ont bastonné », souligne-t-il.

Désormais, il n’écrit plus de chanson même s'il a toujours « l’impression de capter ce qu’il y a dans l’air ». Aussi, s’il devait signer de nouvelles paroles cela serait sur l’âge du consentement sexuel. « Ce qui me choque, c’est fixer l’âge de consentement à un acte sexuel à 13 ans [ comme le propose le Haut conseil à l'égalité entre les hommes et les femmes]. Ma petite-fille a 13 ans ! Je ne veux pas, moi ! C’est un bébé, qu’est-ce qu’elle va consentir à coucher avec un mec ? »