«Need For Speed» démarre fast and furious mais se termine en sortie de route
JEUX VIDEO•Surfant sur le succès des «Fast and Furious» au cinéma, la célèbre série de jeux de course «Need For Speed» prend un nouveau virage, en dérapage pas vraiment contrôlé...Jean-François Morisse
C’est une série culte pour tous les amateurs de jeux de courses arcade. Loin de l’ultra réalisme des Gran Turismo Sport ou Forza Motorsport 7, Need for Speed fait dans la course à grands coups de dérapages (drifts) et de boosts de nitro.
Après Need for Speed Rivals en 2013 et Need for Speed tout court en 2015, Payback tente cette fois de s’inspirer de la saga cinéma des Fast and Furious. Mais est-ce vraiment comme au cinéma ? Faut-il jeter vos Blu-ray Fast and Furious ?
On l’avoue : les premières bandes-annonces de ce NFS nous avaient bien emballés par leur côté cinéma et spectaculaire. On était donc impatients à l’idée de prendre le volant de tous ces bolides lâchés en pleine ville pour des courses illégales à 200 à l’heure… Sauf que…
Il manque une intrigue
Bienvenue, donc, à Fortune Valley, ersatz de Las Vegas et véritable royaume de la course de rue. Payback vous invite à suivre l’histoire, durant une quinzaine d’heures (durée plus qu’honorable), de trois personnages en lutte contre un gang mafieux baptisé Le Clan. Un script un peu trop attendu. Heureusement, NFS, ce n’est pas qu’une histoire, mais du pilotage, des sensations de vitesse dans un monde ouvert…
Les espaces de liberté sont étriqués
Facile et accessible, la conduite très « arcade » est un plaisir. Quelques minutes suffisent à enchaîner les drifts et les zig-zag au milieu de la circulation. L’univers est très vaste et pourtant, la plupart des courses demandent curieusement de suivre des étapes bien précises, très « scriptées ». Un comble dans un monde ouvert.. Et il suffit de passer à côté d’une porte pour devoir recommencer la course. Vous heurtez un mur ou un autre véhicule ? Le jeu vous replace gentiment au milieu de la route sans vous laisser l’occasion de manoeuvrer. Rageant.
On se demande ce que fait la police
Et les courses-poursuites avec la police ? Ne rappellent-elles pas les grandes heures de Need for Speed Rivals ? Sauf qu’elles sont rares et que le seul défi consiste à éviter les barrages, voire à dégager les policiers de la route ou à pousser leur véhicule sur une voiture qui arrive en contresens et… rien d’autre. On ne retrouve pas l’intensité des courses-poursuites de NFS Rivals. Aurait-on oublié le fun au bord de la route ?
Les aléas du tuning
Comme souvent dans les jeux Need for Speed, il est possible de customiser son véhicule afin de lui donner un look d’enfer. Sauf que les parties qui permettent de « tuner » la voiture se débloquent via un système aléatoire et alambiqué… Il faut faire preuve de patience. Tout n’est pas si « speed » ici.
Les mirages de Las Vegas
Le monde ouvert a le mérite de donner clairement l’impression de se balader dans le Nevada. Pourtant, les graphismes sur consoles ne sont pas aussi fins qu’espéré quatre ans après la sortie des premières consoles dites de nouvelle génération…
Si bien qu’au final, entre les bandes-annonces et le jeu final il y a un monde. Dommage car la saga Need for Speed reste sans doute une des plus funs dans le genre. On espère juste que cette sortie de route sera corrigée pour le prochain épisode… en 2019.
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