INTERVIEWLes trucs et astuces de Brian Michael Bendis pour bosser chez Marvel

Comic Con Paris: «Cinq dessins suffisent à prouver que tu peux tout dessiner», conseille Brian Michael Bendis

INTERVIEWL’auteur de « Ultimate Spider-Man » et « Jessica Jones » donne un coup de pouce aux jeunes artistes de comics…
Vincent Jule

Propos recueillis par Vincent Jule

Il devait déjà venir au Comic Con Paris 2015, mais avait dû annuler trop occupé sur les films Marvel, sa série télé Powers et ses différents comics. Mais cette fois, il est là. Qui ? Brian Michael Bendis, la figure forte de Marvel, le sauveur de franchises (Spider-Man, Daredevil), le papa de Jessica Jones et Scarlet, et le scénariste en chef de notre 20 Minutes 100 % super-héros.

Alors que l’auteur et dessinateur présidait le jury du 1er Prix Jeunes Talents Comics vendredi, et qu’il est à l’honneur d’une masterclass Marvel ce samedi, nous en avons profité pour lui demander des trucs et astuces pour les jeunes artistes qui veulent bosser à la Maison des Idées.

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Comment faire la différence en tant que dessinateur dans le comics ?

Le mieux est d’être Mark Bagley [Ultimate Spider-Man, Avengers Assemble]. Enfin d’essayer de l’être, un peu. [rires] S’il semble meilleur que les autres, c’est qu’il peut tout dessiner : voitures, vaisseaux, être humains, super-héros, moments calmes, batailles furieuses… Avec toujours cette idée que « less is more ». Point trop n’en faut. Beaucoup de débutants confondent une page spectaculaire et une page surchargée. Je le sais, je l’ai fait aussi, comme pour dire « je ne suis peut-être pas le meilleur illustrateur, mais je suis le plus actif ».

Il faut surtout être le plus rapide, non ?

C’est l’étape d’après. Si ton portfolio est exceptionnel, ils vont te demander en combien de temps tu l’as réalisé. Il ne faut pas mentir. Si tu peux dessiner un comics par mois et maintenir une même qualité, c’est du tout bon, t’as le job.

Quelle est l’erreur à ne pas faire ?

De jeunes artistes pensent bien faire en affichant d’abord leurs premiers dessins, ceux qu’ils faisaient au lycée sur un coin de table, pour mieux montrer à quel point ils ont évolué, se sont améliorés. A proscrire. Le premier dessin d’un portfolio donne la première impression, il ne faut pas gâcher ce moment. Tu dois montrer comment tu es bon, pas comment tu es devenu bon. C’est pourquoi cinq dessins, cinq pages suffisent à prouver que tu peux tout dessiner.

Et c’est tout ?

C’est déjà beaucoup. Tu ne peux pas tricher en cinq pages, tu dois, pour le coup, vraiment savoir tout dessiner. C’est le deal.