Le patron, c’est bien lui. Johnny Hallyday a donné un concert hors du commun hier soir au Zénith de Paris. La salle, qui dix mois après son inauguration a déjà accueilli Renaud et France Gall, a donné la pleine mesure de ses capacités techniques, exploitées au maximum par les producteurs du concert de Johnny.

Dès le début du concert, une main géante mécanique a bluffé les spectateurs en révélant leur idole au-dessus de leur tête ! Dans une atmosphère résolument rock, Johnny Hallyday a enchaîné ses tubes dans un déluge de feu (4.000 projecteurs) et de décibels. Le taulier était également entouré de danseurs, cascadeurs et même une strip-teaseuse ! Mais Johnny Hallyday sait aussi jouer de l’émotion quand il reprend Ne me quitte pas de Jacques Brel.

Un roi de la scène dans la reine des salles

A la fin de la première partie du spectacle, les spectateurs ont bien cru assister à la décapitation à la guillotine de leur star. Pas d’inquiétude, il s’agit encore d’un subterfuge. Plus tard, tel un ange plutôt diabolique, Johnny va à nouveau s’envoler au-dessus du public pour entonner Le bon temps du Rock’n’Roll et clore un show qui aura vu défiler quelques morceaux rarement interprétés en live comme J’ai oublié de vivre, La musique que j’aime et Hey Joe mais aussi l’inédit Je me sens si seul.

Ce spectacle consacre Johnny Hallyday comme une star de la scène et le Zénith comme la reine des salles parisiennes. D’ailleurs, le mariage va durer puisque Johnny s’est installé à la porte de La Villette jusqu’au 3 février 1985 ! Ceux qui n’auront pas la chance de trouver un billet peuvent se rabattre sur le disque du concert, déjà sorti, mais enregistré en studio, avec de faux applaudissements. Un « vrai » disque du live au Zénith sortira dans quelques jours.