Le Louvre lance un appel aux dons pour acquérir un joyau de François Ier
PATRIMOINE•Le musée du Louvre fait appel à la générosité des Français pour acquérir le Livre d'heures du roi François Ier…20 Minutes avec agences
La pièce est exceptionnelle. Vendue dix millions d’euros par un collectionneur londonien, le Livre d’heures de François Ier constitue un joyau d’orfèvrerie et d’enluminure de la Renaissance.
Le musée du Louvre souhaite l’acquérir et compte sur la générosité des Français, à hauteur d’un million d’euros, pour parvenir à ses fins.
Huitième opération « Tous mécènes »
Le magnifique objet est le seul témoignage encore existant des biens de la dynastie des Valois, disparue à la fin du XVIe siècle. Le président du Louvre, Jean-Luc Martinez, a précisé que la somme réclamée pour ce joyau représente le double du budget annuel d’acquisition du musée, qui s’élève à 5,2 millions d’euros.
Le Louvre a décidé de faire appel au groupe LVMH, qui fournira la moitié de la somme, et donc aux Français pour s’offrir cette pièce « sans équivalent dans les collections françaises et étrangères », selon Jean-Luc Martinez.
« Faire revenir en France ce trésor national unique a immédiatement emporté l’adhésion de Bernard Arnault et de LMVH », a déclaré Jean-Paul Claverie, conseiller de Bernard Arnault.
L’opération « Tous mécènes », qui durera jusqu’au 15 février 2018, est la huitième du nom. De précédentes levées de fonds avaient notamment permis au musée d’acquérir la Table de Teschen, créée en 1779 par l’orfèvre Johan Christian Neuber, ou le tableau de Cranach, Les Trois Grâces.
Un manuscrit de petit format qui contient seize peintures
Le Livre d’heures de François Ier est un manuscrit de petit format qui contient seize peintures et de nombreuses initiales décorées. Sa reliure, en or émaillé, est ornée de pierres précieuses et de deux grandes plaques de cornalines gravées. Il est accompagné d’un signet ou marque-page, en forme de colonne, serti de rubis et de turquoises.
Acquis par le roi François Ier en 1538, le Livre d’heures a notamment appartenu à Henri IV ou Marie de Médicis. On le retrouve plus tard dans diverses collections privées britanniques et il est actuellement présenté au Louvre dans l’exposition François Ier et l’art des Pays-Bas.
Classé « œuvre d’intérêt patrimonial majeur », le petit recueil constitue « la seule pièce d’orfèvrerie (avec une salière de Cellini à Vienne) à pouvoir être directement associée au souverain » et « la seule reliure précieuse française connue à ce jour pour les règnes de François Ier et des derniers Valois », souligne le Louvre.
Vous pouvez faire un don sur Internet ou par téléphone au 01 40 20 67 67.