DENONCIATIONLe «contrôle au faciès», sujet d'expression de nombre d'artistes victimes

«Contrôles au faciès»: Avant Slimane, d'autres artistes se sont exprimés publiquement

DENONCIATIONLes témoignages en vidéo ou sur Facebook sont de plus en plus nombreux pour dénoncer cette pratique...
Dolores Bakela

Dolores Bakela

La vidéo du chanteur Slimane a fait le tour du Web. Pendant un peu plus de sept minutes, il explique avoir été victime d’un « contrôle au faciès ». Sans remettre en cause le travail des policiers au quotidien, ni omettre que ce n’était pas la première fois. Phénomène récurrent, il touche des anonymes autant que des artistes. Et Slimane n’est malheureusement pas le premier à le subir et ni à s’exprimer publiquement.

On en a sélectionné trois, mais la liste est longue…

  • Soprano

L’habitude de se faire toujours contrôler l’avait préparé à sortir ses papiers, ce qui n’a pas empêché le contrôle routier subi par Soprano, l’une des stars de la musique française actuelle, de mal tourner. « Ma femme est blanche. Avant elle me disait que j’étais démago, que je faisais la victime de la société. Depuis qu’elle s’est mariée avec moi (…) elle n’a jamais été aussi contrôlée de sa vie. (…) Mais elle [se] rebelle ! »



  • Keziah Jones

La même année, le chanteur Keziah Jones, connu pour ses tubes Rythm is love et Kpafuca a aussi vécu un contrôle de police violent, à la gare du Nord à Paris, en revenant d’un concert. L’artiste était revenu sur cet incident choquant sur son compte Facebook, afin de se faire le porte-voix de celles et ceux qui moins exposés que lui, n’ont pas la possibilité de s’exprimer. « Je comprends le besoin d’ordre mais je crois aussi en la justice. Les détentions arbitraires et sans raison, les arrestations et les intimidations physiques de la part de la police n’ont pas leur place en démocratie » avait-il dit également via un communiqué de presse publié par sa maison de disques, prenant soin comme Slimane d’y dire son respect pour les policiers.


Frédéric Chau

Le comédien, repéré au Comedy Club et vu entre autres au cinéma dans Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu a lui aussi parlé de son expérience lors de contrôles policiers. Sa jeunesse, le côté impressionnant de l’intervention, et son aspect discriminatoire l’ont marqué. « J’ai été contrôlé parce que j’étais avec des Noirs et des Arabes », précise Frédéric Chau dans son témoignage, certain que le fait d’être asiatique lui a fait échapper plus d’une fois à des contrôles au faciès.