CULTUREA Nantes, en haut de la tour LU, le drapeau anti-Trump crée déjà des remous

Nantes: En haut de la tour LU, le drapeau anti-Trump crée déjà des remous

CULTUREL’installation artistique controversée de l’acteur américain Shia Labeouf a atterri à Nantes depuis lundi…
Julie Urbach

Julie Urbach

L'essentiel

  • Le projet nommé He will not divide us, qui répond à l'élection de Donald Trump fin 2016, a été accueilli par le Lieu Unique depuis le début de la semaine.
  • Le lieu culturel est la cible de messages menaçant de venir s'emparer du drapeau.

He will not divide us (Il ne nous divisera pas). C’est le message inscrit sur un drapeau blanc, hissé depuis lundi tout en haut de la tour LU, à Nantes. Cette installation artistique, montée contre le président américain Donald Trump, a été accueillie dans différents lieux aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, depuis son investiture début 2017. A chaque fois, elle a été l’objet d’actes de vandalisme par des militants extrémistes. La vigilance est de mise au Lieu Unique, qui a déjà reçu des messages hostiles.

Dégradations, menaces, arrestation de Shia Labeouf

Car ce bout de tissu serait en fait « une des œuvres d’art politiques les plus remarquées ces dernières années », assure le Lieu Unique, qui se félicite d’offrir « un refuge à cette œuvre d’art dont la survie est menacée ». Lancée le jour de l’investiture de Trump, l’initiative de l’acteur Shia Labeouf et des artistes Luke Turner et Nastja Sade Rönkkö visait au départ à inviter les passants, à New York, à prononcer les mots « he will not divide us » devant une caméra, allumée en continu, pendant quatre ans.

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Après des dégradations, menaces de militants de l’extrême droite américaine, et l’arrestation de Shia Labeouf en direct pour trouble à l’ordre public, la caméra a été éteinte et transférée à Albuquerque, où le projet a subi plus ou moins le même sort. Il a ensuite évolué en prenant la forme de ce drapeau, qui a flotté en mars dans le ciel de Liverpool, au-dessus d’une galerie d’art. Il a été démonté après que des hommes ont fait irruption sur le toit de l’immeuble.

Sous protection d’une caméra

Depuis le début de la semaine, le Lieu Unique indique avoir lui aussi déjà reçu plusieurs messages. « Cette œuvre suscite la controverse, on le savait, mais elle a toute sa place dans notre programmation, explique Fleur Richard, la secrétaire générale. Il y a beaucoup de messages sur les réseaux sociaux de personnes qui menacent de venir s’en emparer. Mais le drapeau est presque inaccessible, il est accroché vraiment très haut. »

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Il n’empêche que la vigilance est de mise. Les équipes veillent aussi à la protection de la caméra, qui retransmet 24h sur 24 en streaming les images du drapeau. L’endroit où elle a été installée est d’ailleurs gardé secret.