PATRIMOINELe musée des tissus de lyon évite la fermeture de justesse

Lyon: Sauvé, le musée des tissus évite la fermeture de justesse

PATRIMOINELe musée des Tissus de Lyon échappe finalement à la fermeture, grâce à l’aide de la Région Rhône-Alpes qui deviendra propriétaire des lieux…
Caroline Girardon

Caroline Girardon

L'essentiel

  • Menacé de fermeture, le musée des tissus de Lyon qui abrite les plus belles collections au monde, est finalement sauvé.
  • La Région Rhône-Alpes devient propriétaire des lieux.
  • La Ville et la Métropole de Lyon sont montrées du doigt pour leur manque d’investissement dans le dossier.

Cette fois le sort du musée des tissus est scellé. Les discussions sont terminées. L’établissement ne fermera pas ses portes, comme la menace qui pesait sur lui depuis trois ans, le laissait présager. « J’avais la responsabilité de trancher », lâche en préambule Emmanuel Imberton, le président de la CCI, propriétaire des lieux, qui souhaitait s’en séparer, ne pouvant plus assumer son coût de fonctionnement.

L’ADN de Lyon

L’homme n’est pas parvenu à trouver un terrain d’entente avec la ville de Lyon et de la Métropole lors de la « réunion de la dernière chance qui se tenait vendredi ». Alors il a tranché. Le bâtiment (dont la valeur est estimée à 16 millions d’euros) va être cédé pour un eurosymbolique à la Région Rhône-Alpes qui deviendra de fait le nouveau propriétaire du musée. « Je ne voulais pas prendre une décision qui aurait été de donner un coup de balai à l’histoire », se justifie-t-il. Et d’ajouter : « Ce musée est l’ADN de notre ville ».

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Pas question de « désosser ou d’éparpiller les collections » non plus, comme le suggéraient la Ville et la Métropole qui souhaitaient les exposer dans ses différents musées. Ni de les « céder au privé ». Elles resteront sur place dans un établissement qui sera rénové de fond en comble. L’opération est chiffrée à 30 millions d’euros. La Région mettra 10 millions d’euros, l’Etat, 5 millions et Unitex s’est engagé à amorcer un fonds de dotation d’un million d’euros, qui sera alimenté par le crowdfunding.

14 millions à trouver

Il reste donc 14 millions d’euros à trouver auprès de partenaires privés. Une opération qui a échoué jusque-là. « Je n’hésiterai pas à reprendre mon bâton de pèlerin », annonce Laurent Wauquiez, le président LR de la région, qui se pose désormais en sauveur.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

L’homme présente un projet ambitieux « de renaissance », à savoir « donner une nouvelle vocation au lieu ». « Nous voulons en faire une vitrine de l’excellent muséographique mais pas seulement. Il s’agit aussi de créer un centre de création où les grandes maisons, les designers et les créateurs de mode pourraient avoir accès aux collections pour s’en inspirer », dévoile l’élu.

« Quand on est maire de Lyon, on ne peut pas passer à côté d’un tel projet »

Autre idée : développer un lieu d’événementiel qui accueillera des défilés de mode, des spectacles ou de grandes expositions artistiques. « On aimerait qu’il devienne l’équivalent du musée Jacquemart à Paris », rêve Laurent Wauquiez.

« Quand on est maire de Lyon, on ne peut pas passer à côté d’un projet comme celui-ci », poursuit le président de la Région, taclant ainsi Georges Képénékian et David Kimelfeld, le président de la Métropole, qui selon lui, n’ont pas prévu de mettre la main au portefeuille.

Contactés sur ce point, les deux élus actuellement en déplacement à Francfort, n’étaient pas joignables. Mais Emmanuel Imberton ne fait pas de mystère sur leurs implications. « S’ils souhaitent nous rejoindre plus tard, ils seront les bienvenus », indique-t-il avant de préciser : « Sans Laurent Wauquiez et la Région, le musée aurait fermé ».

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies