VOUS TEMOIGNEZVIDEO. «Dirty Dancing» a 30 ans

VIDEO. «Dirty Dancing» a 30 ans: Bébé, VHS flinguées, portés risqués... ce sont les fans qui en parlent le mieux

VOUS TEMOIGNEZPourquoi ce film est-il devenu culte ? Elements de réponses avec les lecteurs, enfin, surtout les lectrices, de «20 Minutes»…
Fabien Randanne

Fabien Randanne

Pour certains, c’est un plaisir coupable, un film qui se savoure en cachette. Pour d’autres, chaque visionnage se transforme en séance de karaoké hystérique. Et ça fait trente ans que ça dure ! Sorti le 21 août 1987 sur les écrans américains – et le 23 décembre de la même année en France – Dirty Dancing est une œuvre culte. Ou cuculte, diront les mauvaises langues.

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La preuve, quand 20 Minutes a lancé un appel aux témoignages sur sa page Facebook, les commentaires ont afflué à la vitesse d’un cheval sauvage courant le monde après son destin (enfin, un truc comme ça). Premier constat : l’écrasante majorité des messages ont été postés par des femmes. Les quelques hommes qui ont daigné tapoter sur leur clavier l’ont fait pour dire du mal. Mais comme le sait Bébé, « l’homme est un loup pour l’homme est surtout pour la femme ». Alors, que les rabat-joie n’envahissent pas notre espace ou alors qu’ils continuent de lire cet article pour comprendre pourquoi c’est culte.



  • Parce que l’amoooooour !

Dirty Dancing, c’est d’abord la love story de Frédérique, alias Bébé, et de Johnny. La petite bourge et le bad boy, les contraires qui s’attirent… ça fait toujours rêver. « Cette histoire d’amour a "fixé" pour moi ma vision de l’histoire d’amour idéale, le tombeur plein de charme qui tombe amoureux de la fille la moins populaire. Ou comment un "gros dur" peut avoir le cœur tendre…. Ahhh ce qu’on est naïve à 13 ans », souffle Estelle. « Ce couple mythique à fait trembler toutes les fans. C’est l’histoire d’amour que j’aime, celle qui fait vibrer les cœurs, d’ailleurs la danse est le langage du corps ! A chaque fois je me sens comme une midinette ! », s’amuse Camille. Mais pas besoin d’être une ado pour succomber au charme de Patrick Swayze : « Notre maman âgée de 74 ans le regarde en boucle sans interruption, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, sur son Ipad. On lui a enregistré Ghost, qui est avec le même acteur », nous raconte un brin dépitée Cécé.

  • Parce qu’un DVD, ça ne s’use pas

Sachez-le, les fans de Dirty Dancing pourraient créer le club des flingueuses de VHS. « Quand j’étais petite je mettais le film, rembobinais, et remettais le film quatre ou cinq fois dans le week-end. Mon père m’a menacé de jeter la cassette par la fenêtre du 4e étage tellement il en avait marre », rigole Sarah. Katia, elle, a eu un paternel plus compréhensif : « Mes parents devaient me louer le film si souvent qu’un soir mon papa est rentré avec la cassette achetée. J’étais folle ! J’ai usé la cassette et le magnétoscope, entre-temps un ami m’a offert le DVD. » Résultat : elle peut « le voir et le revoir encore ». Angélique est bien d’accord, mais elle tente de faire preuve de mesure : « Par respect pour mon mari, j’ai arrêté de le regarder tous les quatre matins et me contente d’une fois tous les deux ou trois mois… » Six visionnages par an, la dose homéopathique, quoi !

  • Parce que ça traverse les générations

Souvenir mignon de Jessie : « Ma mère adorait ce film. Quand j’étais petite elle m’emmenait à l’école derrière elle à vélo et elle me disait : "Chante-moi les chansons de Dirty Dancing !" Et j’inventais des mots qui correspondaient aux chansons et ma mère sifflait en pédalant. Quand je le vois je pense beaucoup à elle » « Je regarde ce film depuis mes 4 ans, grâce à mes tantes. Elles s’amusaient à me faire la scène du porté, se remémore Cécilia. Aujourd’hui à 31 ans, j’ai dû le voir au moins 200 fois si ce n’est plus… » Dirty Dancing est un lien entre les générations. Un peu comme un bon plan qu’on se refile de mère en fille. Cela ne marche pas toujours : Joannie, 28 ans, qui a multiplié les visionnages depuis son plus jeune âge avec sa maman, sa grand-mère et sa tante l’a fait découvrir à sa fillette de 4 ans : « Elle n’accroche pas à mon grand désespoir. » « Isa Belle » a plus de chance à ceci près que ses filles l’autorisent à regarder le film avec elles, « uniquement si [elle] se tait » car elle connaît les dialogues par cœur.

  • Parce que les répliques sont géniales

Un film qui ose des répliques telles que « C’est pas un crime de porter des pastèques ! » ou « Va faire mousser ton spaghetti et laisse le reste pour les gros calibres » peut-il vraiment être antipathique ? L’auteur de ces lignes ne le pense pas. Un grand nombre d’internautes assure connaître les dialogues sur le bout des doigts. Celle qui fait mouche à tous les coups : « On ne laisse pas Bébé dans un coin. »

  • Parce que le porté

Paule pense à cette anecdote : « Alors qu’ils préparaient une chorégraphie en cours de step, j’entends un grand bruit et je retrouve deux lycéens par terre. Après un bon sermon, ils me répondent penauds : "Mais madame, on voulait faire Dirty Dancing !" » « Faire Dirty Dancing », pour les béotiens, ça se traduit par « essayer de reproduire le fameux porté du film en gardant intacts ses os et sa dignité ».

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Mais ça ne se passe pas le plus souvent pas très bien. Maureen a tenté le mouvement chorégraphique dans l’eau pendant les vacances « Un plongeon mal amorti et je souffre depuis plus d’un mois », livre-t-elle, avec une « preuve à l’appui » (une photo sur laquelle elle apparaît en pleine chute et qui nous a fait avoir mal pour elle). Annabelle, elle, a parfaitement géré sa prestation sur le tube Time of My Life. « Mon mari a accepté que nous prenions des cours afin que nous puissions reproduire la chorégraphie lors de l’ouverture du bal à notre mariage. Un souvenir juste inoubliable. » On veut bien la croire. Tout comme on a envie de donner le mot de la fin à Roselyne, 46 ans, et qui résume bien la magie de Dirty Dancing : « Je le regarde à chaque fois de la même façon. Le film ne vieillit pas et moi non plus… quand je suis devant. On rêve toutes d’être Bébé. Il n’y a plus d’âge. »