ESPAGNESalvador Dali exhumé, vingt-huit ans après sa mort

Salvador Dali exhumé de la crypte du musée de Figueras, vingt-huit ans après sa mort

ESPAGNEUn test de paternité doit être réalisé pour déterminer s'il a une descendance...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La tombe de l’artiste surréaliste espagnol Salvador Dali doit être rouverte jeudi, 28 ans après sa mort, pour déterminer s’il a, ou non, une descendance, une cartomancienne espagnole assurant être le fruit d’une brève liaison dans leur village natal de Figueras.

L’exhumation du fantasque peintre a été ordonnée fin juin par la justice, après la demande en reconnaissance de paternité déposée par Pilar Abel, 61 ans, qui affirme que sa mère, une employée de maison, avait rencontré Dali chez des amis du peintre, à Portlligat, dans le nord-est de l’Espagne.

Des toiles opaques pour éviter les photos de drones

A 20 heures, une fois tous les touristes partis, des experts retireront la dalle de plus d’une tonne située dans la crypte abritant le tombeau de Dali, sous la coupole géante du Théâtre-Musée Dali de Figueras, pour prélever un extrait d’ADN de l’artiste.

Le prélèvement se fera directement dans la tombe, sur « des restes osseux et/ou des pièces dentaires », selon le document judiciaire ordonnant l’exhumation. Il devra ensuite être transmis à l’Institut de toxicologie de Madrid où Pilar Abel a déjà déposé un échantillon de salive. La réponse prendra quelques semaines, selon Enrique Blanquez, l’avocat commis d’office de la plaignante.

Le site sera fermé au public et aux journalistes. Selon le journal barcelonais La Vanguardia, la coupole du musée sera recouverte de toiles opaques pour éviter que des photos soient prises à l’aide de drones. Les détails de l’exhumation seront dévoilés vendredi matin par la fondation Dali, qui gère le théâtre-musée.

Exhumation sauf « surprise administrative ou logistique » de dernière minute

L’exhumation était initialement prévue à 9h30 du matin, mais le musée, principale attraction touristique de cette petite ville catalane avec plus de 1,1 million de visiteurs en 2016, souhaitait que ses horaires d’ouverture au public soient respectés. « C’est la première fois qu’il nous arrive une chose pareille », a déclaré une porte-parole de la Fondation Dali, qui gère le musée.

« Je veux juste connaître la vérité. Je suis très positive, très contente », a confié mercredi Pilar Abel, qui est née et a grandi à Figueras, la ville où Dali est né en 1904 et mort en 1989, à des journalistes dans un hôtel de Madrid. Pilar Abel assure lutter depuis dix ans pour obtenir cette reconnaissance et avoir déjà réalisé trois tests ADN, dont les résultats ne lui sont pas parvenus. Des faits que l’AFP n’a pu vérifier.