EROTISMEVIDEO. Le Festival du film de fesses s'ouvre aujourd'hui à Paris

VIDEO. Le film de fesses peut aussi être un genre majeur

EROTISMELa quatrième édition du Festival de films de fesses accueille une rétrospective de films réalisés par des femmes…
Benjamin Chapon

Benjamin Chapon

L'essentiel

  • Le Festival du film de fesses propose une sélection de films érotiques.
  • L’édition 2017 offre une rétrospective de films réalisés par des femmes.
  • La cofondatrice du festival espère ouvrir l’événement à de nouveaux publics.

«On est gavés d’images sexuelles partout et tout le temps, nous voulons montrer ce que se fait de beau et d’intelligent surle sujet de la sexualité. » Anastasia Rachman, cofondatrice du Festival du film de fesses (jusqu’au 2 juillet, à Paris), présente avec passion le programme de la quatrième édition de l’événement. « On est un festival de cinéma qui se déroule dans des cinémas. Donc, on a une programmation non-pornographique seulement interdite aux moins de 16 ans. »

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Au-delà de la réglementation, la programmation du festival porte un idéal esthétique, au-delà de son nom coquin, léger, voire désuet : « On cherche le beau. Ce qui nous intéresse, ce sont les nouvelles formes d’expression autour de l’érotisme, les films sur les sexualités qui se cherchent, l’expression de points de vue sur les désirs complexes… Alors, oui, on peut avoir une certaine légèreté, mais ce festival, on le fait sérieusement ! »

A la recherche du female gaze

Créé et porté par une équipe entièrement féminine,le Festival du film de fesses 2017 propose, outre un panorama de films récents et une compétition de courts-métrages internationaux inédits, une rétrospective intitulée « Viva la Vulva » de films réalisés par des femmes.

« L’an dernier, on a eu une rétrospective Brigitte Lahaie. C’était super mais dans sa carrière, Brigitte Lahaie, elle n’a été filmée que par des hommes. » La rétrospective est donc frappée du sceau du concept de female gaze qu’Anastasia Rachman essaye de définir avec prudence : « Le female gaze est un terme né par opposition à l’expression male gaze, l’omniprésence du point de vue masculin sur les choses. En matière de films érotiques, il n’y a pas de point de vue féminin qui serait un dogme ou une série de codes à suivre… Le female gaze est un terme complexe mais pour nous, dans cette sélection, c’est l’occasion de voir des corps filmés avec un regard de réalisatrices. »

Recommandé aux moins de 16 ans

Accueilli par le Reflet Médicis et la Filmothèque, l’événement parisien est un festival ambitieux sur le fond mais fragile dans son économie. « Nous ne sommes soutenues financièrement par aucune institution. Arte et la Villa Rose nous aide, ainsi que des donateurs. Mais on voudrait faire grandir l’événement, espère Anastasia Rachman. Tout le monde me dissuade de le faire mais j’aimerais lancer une section Jeune Public l’an prochain. Avec une sélection de film sur l’éveil au corps pour les ados ou les pré-ados. Tout le monde me dit que c’est un sujet glissant, mais ça me semble important. »