Patrons, constructeurs, éditeurs, développeurs… ils n’avaient que ce mot - a priori magique - à la bouche. Il s’est même glissé dans le mot de passe wifi de la conférence Sony : « 4K Gaming ». Mais c’est Microsoft qui a ouvert le premier les hostilités dès dimanche 11 juin, deux jours avant l’ouverture officielle du salon E3, aux professionnels et pour la première fois au public. Le show du groupe américain a en effet commencé sur un retour chronologique des différents rendus et résolutions de ses consoles pour finir en apothéose sur le « True 4K » de sa nouvelle Xbox One X.

La 4K est un format d’image haute résolution quatre fois supérieur à l’actuel Full HD et amené à s’imposer sur tous les téléviseurs. « Il est en train de devenir le nouveau standard, commente Jim Ryan, le n°2 de PlayStation. Les coûts de production baissent, les prix de vente aussi, les gens en achètent de plus en plus, tout le parc va être renouvelé. Il faut alors avoir du contenu à la hauteur, les jeux les plus beaux, les plus impressionnants. »

Vers des familles de consoles ?

D’où la PS4 Pro en novembre dernier, et maintenant la Xbox One X. Cette dernière est une nouvelle console mais pas vraiment, et le PDG de Xbox, Phil Spencer, préfère parler de « nouvel élément accueilli dans la famille Xbox One », avec également la Xbox One classique et la Xbox One S. Soit exactement la meilleure configuration que Sony pour la PS4, à laquelle on peut ajouterle PlayStation VR.

Mais Jim Ryan préfère être honnête, il ne sait pas si les familles de consoles remplaceront les habituelles générations de consoles : « Il est trop tôt pour le dire, il faut voir si le concept de console premium à moitié de génération va prendre. Il est intéressant, mais est-il le futur du jeu vidéo ? Je ne suis pas sûr ». Pas de PS4 portable à la Nintendo Switch donc, comme l’évoquaient certaines rumeurs pré-E3, mais tout de même PlayLink, une série de petits jeux qui se jouent avec son smartphone sur PS4.

La réalité virtuelle, toujours une réalité

Si elle s’est faite plus discrète que l’année dernière (pas d’annonce sur Xbox, pas de relais des gros studios), la VR a tout de même fait partie du paysage de l’E3, que ce soit chez Sony bien sûr avec plusieurs jeux prometteurs, chez Bethesda aussiavec Fallout 4 VR et Doom VFR, mais également sur le salon lui-même avec un espace (enfin plutôt un coin) consacré aux derniers développements. Au hasard : un bazooka VR. Pas sûr que cela aide le grand public a y voir plus qu’un simple gadget mais Jim Ryan de Sony y croit. Il se dit satisfait du nombre de casques PlayStation VR écoulés (plus d’un million), mais regrette le manque de points de vente et en fait une de ses priorités.

Toujours plus de jeux, toujours plus beaux

Finalement, la seule certitude à l’E3, ce sont les jeux, et cette année, beaucoup de jeux. Si le marché de l’indie est bien vivant, ce sont surtout les gros éditeurs qui - effet 4K oblige - en ont mis plein la vue avec leurs licences phares : Uncharted : The Lost Legacy, God of War, Assassin’s Creed Origins, Call of Duty : WWII, Star Wars Battlefront 2, Far Cry 5, Destiny 2, Super Mario Odyssey, etc. Les nouveautés (Days Gone, Detroit : Become Human, Dragon Ball FighterZ) obéissaient aussi à cette même logique d’assurer le spectacle sur les écrans géants du salon… et bientôt sur l’écran 4K de votre salon ?