COMBATViva Technology: On s’est entraîné à un Fight code, on a fini KO

VIDEO. Viva Technology: On a suivi l'entraînement d'un Fight code et on a fini KO

COMBATRetour sur une heure d’échauffement à ces combats où « tous les coups sont permis »...
Laure Beaudonnet

Laure Beaudonnet

L'essentiel

  • La seconde édition de Viva Technology a lieu du 15 au 17 juin à porte de Versailles
  • Le fight code aura lieu le 17 juin à 14h30
  • Les équipes pourront gagner des drones, casques parrot, PS4 et le public aussi (en fonction de l’équipe qu’il soutient)

Règle numéro un : il est interdit de parler du Fight code, règle numéro deux : il est interdit de parler du Fight code… Mais, on ne va pas avoir le choix, car c’est l’un des gros événements du week-end organisé à Viva Technology, du 15 au 17 juin à porte de Versailles, où des combattants dopés au langage de programmation monteront sur le ring, sans gant (parce que c’est pas pratique pour taper sur un clavier). Au milieu des conférences, des combats de drones, des tests de robots et autres expériences de réalité virtuelle du, des fighters d’un nouveau genre s’affronteront à coups d’Angular 2 et 4, offerte en open-source par Google.

Derrière ces fights, il y a Bertrand Piselli, fondateur de la startup Gwapit, et créateur d’une appli pour regrouper et prioriser les notifications. Passionné de code depuis l’âge de sept ans, il est venu nous offrir une petite séance d’entraînement dans les locaux de 20 Minutes. Retour sur une heure d’échauffement à ces combats où « tous les coups sont permis ».

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« Tous les coups sont permis »

Pendant une heure, notre coach 3.0 nous a testé face à la machine. Pour être tout à fait honnête, on en est sorti avec de grosses courbatures (intellectuelles) et un niveau trop faible pour oser rêver d’entrer dans la catégorie poids plume. Participer, on ne peut pas, mais expliquer le concept, oui. Si ces batailles ne sont pas récentes (on peut déjà voir Mark Zuckerberg en organiser pour recruter dans The Social Network), elles se multiplient en France depuis le succès du site CodingGame qui permet aux codeurs de se mesurer les uns aux autres en direct. Et comme Facebook (et Gwapit), le cabinet de conseil en technologie Ippon recrute ses développeurs avec des coding challenges pour tester le niveau de ses postulants.

« En général, les battles ne sont pas très fun : une vingtaine de développeurs derrière leur ordi dans un bar silencieux. J’ai voulu créer un événement plus efficace », nous explique Bertrand Piselli. A la différence des battles de code, qui existent depuis longtemps, le fight code offre du spectacle et ça devrait se vérifier à la Viva Tech. Concrètement, samedi prochain, quatre équipes de deux codeurs vont s’envoyer des uppercuts par ordinateurs interposés dans deux demi-finales et une finale. Et pour le spectacle, des écrans géants projetteront l’évolution de leur code et le résultat de leur travail.

Un coup de sonnette pour lancer le match, une foule en liesse, un jury, tout y est. Suivant la méthodologie agile scrum (un « sprint » dans le langage des « techos »), ils auront vingt minutes pour réaliser les exercices. Mais pas question de révéler le contenu des épreuves à l’avance. Un peu comme au baccalauréat, c’est top secret. Pour donner un avant-goût à ce que le public verra samedi, Bertrand Piselli dessine les grandes lignes de la première édition du Fight code, qui a eu lieu en plus petit comité il a quelques mois. La première équipe devait afficher une bande de chats, la deuxième, une horde de zombies. « Pendant la finale, on voyait qui gagnait entre les zombies et les chats », détaille-t-il. Les chats et les zombies devaient s’affronter.

Exemple de la liste de zombies qu'il fallait afficher au Fight code
Exemple de la liste de zombies qu'il fallait afficher au Fight code  - GWAPIT
Exemple de la liste de chats qu'il fallait afficher lors du premier Fight code
Exemple de la liste de chats qu'il fallait afficher lors du premier Fight code  - Gwapit

« Ce n’est pas parce qu’on a été au bout de la tâche qu’on va gagner »

A l’issue de chaque battle, le jury composé de cinq codeurs stars [Olivier Leplus, Wassim Chegham, Marie Terrier, Antonio Goncalves, Philippe Antoine], des pointures de la profession, juge avant tout la qualité du code. « Ce n’est pas parce qu’on a été au bout de la tâche qu’on va gagner, on regarde si le code peut être pris en main rapidement par d’autres équipes, s’il est propre… », note-t-il. « Si un développeur a fait un test dans son code pour vérifier qu’il est opérationnel, c’est un gros plus, même si en vingt minutes, on n’a pas vraiment le temps ».

L’exercice ne va pas être simple pour les deux camps. En plus du stress, les joueurs vont devoir surmonter les ruses du public pour tenter de déconcentrer l’équipe adverse. Il a tout intérêt à aider ses combattants, il pourrait être tiré au sort et récupérer un drone, un casque parrot ou une PS4 si les joueurs de l’équipe qu’il soutient gagnent. Tous les coups sont permis on a dit.

On déclare forfait

A la fin de l’entraînement qui s’est transformé en cours magistral, on fait le bilan, calmement. Bertrand Piselli est ferme : on n’a pas le niveau. Trois mois de code à plein-temps nous sont recommandés pour rattraper le niveau. On déclare forfait pour samedi.