CONFIDENCESClaudia Cardinale revient sur sa carrière pour «Le Monde»

Claudia Cardinale revient sur sa carrière, son fils et son viol dans une interview au «Monde»

CONFIDENCESLa comédienne est l'égérie du Festival de Cannes...
Laure Beaudonnet

L.Be.

L’égérie du Festival de Cannes, qui ouvre ses portes ce mercredi, revient sur son parcours de comédienne. Actrice fétiche de Visconti et de Fellini, partenaire des plus grandes figures du septième art, Claudia Cardinale se confie dans les colonnes du Monde alors qu’elle s’apprête à monter les marches de la 70e édition du plus grand rendez-vous du monde du cinéma.

« J’ai été contrainte à assumer ce mensonge »

« Je ne serais pas arrivée là si la naissance de mon petit garçon, à la suite d’un viol, ne m’avait poussée à m’engager dans le cinéma pour gagner ma vie et être indépendante. C’est pour lui que je l’ai fait. Pour Patrick, ce bébé que j’ai voulu garder malgré les circonstances et l’énorme scandale que pouvait susciter alors une naissance hors mariage », explique celle qui ne voulait pas être actrice à l’origine raconte comment elle a concilié son rôle de mère avec celui d’artiste.

« J’ai tourné enceinte, personne ne s’en rendait compte, car la taille des vêtements, alors, était située juste sous la poitrine. On a organisé discrètement mon accouchement à Londres. Et c’est ainsi que le bébé a été nommé Patrick. Parce qu’on l’a baptisé à la St Patrick’s Catholic Church ». Et de de raconter comment un producteur l’a prise sous son aile. « [Il] a eu l’idée de raconter que le bébé était mon petit frère. Et j’ai été contrainte à assumer ce mensonge pour éviter le scandale et protéger ma carrière. »

« Je n’ai eu dans ma vie qu’un seul homme »

Et le père de son fils a tenté de reprendre contact avec elle. « J’ai d’ailleurs appris bien plus tard que le père de mon fils m’avait envoyé de nombreuses lettres, que le producteur a déchirées sans jamais m’en faire part ». Il voulait reconnaître l’enfant. Malgré son passé, l’icône du cinéma n’a pas perdu foi en l’amour. « Je n’ai eu dans ma vie qu’un seul homme : le réalisateur napolitain Pasquale Squitieri, le papa de ma fille, avec qui j’ai fait dix films », confie-t-elle.