Mondial du tatouage: «Un tatouage assumé n'est jamais ringard»
STYLE•Dauphins, signes tribaux, lettres chinoises... A l'occasion du Mondial du tatouage, «20 Minutes» a demandé au tatoueur Tiraf comment éviter les motifs ringards...Un signe tribal ? Un dauphin criard ? Ringards ! Le verdict de la fashion police sur les tatouages est sans appel. Et pourtant, à l’image de Frank Mikael qui trouve que « Toutes les femmes sont belles », Tiraf, tatoueur en Alsace dans un studio privé, trouve que tous les tatoués sont beaux. Ou presque. 20 Minutes profite du Mondial du tatouage, qui se tient du 3 au 5 mars à la Grande Halle de La Villette à Paris, pour vous aider à choisir LE tatouage que vous aimerez toute votre vie. Au pire, n'oubliez pas qu'on peut toujours le faire recouvrir.
- Trouver une idée originale
Qu’importe l’idée, le motif choisi ou la typo du message, un tatouage c’est – en théorie — quelque chose qu’on garde sur soi 24/24 h pour le reste de sa vie. « Le tatouage nous définit, prévient Tiraf. Beaucoup de gens se cherchent, tapent "tatouage" dans Google, en trouvent un joli et se le font faire. Il vaut mieux trouver quelque chose qui ait du sens pour soi, faire des recherches dans sa propre histoire. Les gens qui se font tatouer quelque chose pour leurs enfants peuvent aller chercher dans leurs souvenirs avec eux. Plus c’est personnel, plus c’est original, et moins le tatouage aura des chances de mal vieillir. » Par exemple, David Beckham, ponte de la mode, arbore un dessin de sa fille Harper, 4 ans à l’époque), tatoué à l’intérieur de sa main.
- Savoir qui on est
Se faire tatouer pour montrer qu’on a du caractère, c’est bien, se faire tatouer en fonction de notre caractère, c’est mieux. « Pour moi, un tatouage est ringard quand le motif ne correspond pas à la personne qui le porte, qu’il a été choisi à mauvais escient, considère le tatoueur. Par exemple, certains trouvent les sugar skulls mignons parce qu’ils associent le côté rebelle au crâne et l’aspect esthétique aux fleurs. Mais le tatouage sera plus beau s’il a été fait par rapport à la signification de ce motif, lié à la fête des morts mexicaine. »
- Assumer ce qu’on a été
« Il y a autant de manières de se faire tatouer que de personnes tatouées », estime Tiraf. Que vous vous soyez fait tatouer un soir de beuverie par un ami, que vous ayez choisi un motif avec votre BFF de terminale zappée dès les premiers mois de fac ou que votre avant-bras vous rappelle TOUS LES JOURS votre ex qui vous a trompé, un tatouage représente un moment-clé de votre vie. Et l’arborer fièrement même s’il ne correspond plus à votre présent vous permet de vous rappeler le chemin parcouru. Tiraf compare une portion de peau tatouée à « une carte postale qu’on s’envoie à soi-même ». Mieux vaut donc choisir quelque chose dont on pense avoir envie de se souvenir ensuite.
- Ne pas se sentir obligé de se faire tatouer
Le tatouage se démocratise, peut se faire discret, mais est-on obligé de tous y passer ? « Les petits motifs comme le signe infini, une envolée d’oiseaux ou une petite étoile sur le poignet sont suffisamment petits pour qu’ils ne soient pas ringardisés, croit Tiraf. Ils ne viennent pas de la culture du tatouage donc ça paraît kitsch pour les passionnés du tatouage, mais, au fond, tout le monde s’en fout. » A en croire le tatoueur, aucune chance de passer pour ringard pourvu qu’on ait des idées. Et quand on voit ses dessins japonisants, on se dit que les endroits où puiser l’inspiration pour avoir un beau tatouage sont illimités.
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