S’il est une ville qu’Alexandre Clérisse connaît bien, c’est Angoulême. D’abord parce qu’il y a passé le Diplôme national d’arts plastiques (à l' École européenne supérieure de l’Image), ensuite parce qu’il y réside depuis plusieurs années. Ça tombe bien : L’été Diabolik, son dernier album - scénarisé par Thierry Smolderen - concourt en sélection officielle du prochain festival de la Bande dessinée (du 26 au 29 janvier). À l’invitation de 20 Minutes, l’artiste lotois (il est né à Sousceyrac) nous explique comment dessiner… non le héros de son livre, mais un de ses paysages.

Montage (accéléré) d’une vidéo diffusée en live sur la page Facebook de "20Minutes".

Déjà auréolé du Prix BD Fnac 2017, L’été Diabolik se distingue par un scénario très malin qui voit s’entrechoquer des thèmes aussi variés que l’espionnage, la romance ou la difficulté des rapports père-fils ; mais aussi - surtout ? - par le dessin très années 1950, pop et arty, d’Alexandre Clérisse. Un style graphique que les visiteurs du festival ont pu apprécier en 2015 avec l’installation « Le Secret du Ruban-Monde », une formidable exposition mêlant bande dessinée et 3D et imaginée et réalisée par les deux auteurs de L’été Diabolik.

Le récit de Thierry Smolderen - avec lequel Alexandre Clérisse avait déjà réalisé, en 2013, l’album Souvenirs de l’empire de l’Atome - raconte l’été (1967) d’un jeune homme, Antoine, qui découvre que son père mène, parallèlement à une vie en apparence rangée, des activités plutôt troubles… Captivant, formellement magnifique, L’été Diabolik est un hommage assumé aux fumetti des années 1960-1970.

L’été Diabolik, de Thierry Smolderen & Alexandre Clérisse - éditions Dargaud, 21 euros

Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, du 26 au 29 janvier 2017